Le Monde : « Cure d’austérité pour la Grèce, soulagement des marchés »
La Tribune : « Les inquiétudes entourant la dette grecque semblent avoir disparu »
Les Échos : « La tension se relâchait sur les taux grecs »
Bon, eh bien cela m’a donné envie d’aller voir. Et c’est vrai que les nouvelles sont bonnes : la Grèce peut emprunter à deux ans ce matin pour 12,886 % au lieu de 15,909 % hier et à dix ans pour 9,036 % au lieu de 9,971 %. On doit danser sur les quais du Pirée, comme au bon vieux temps.
© Bloomberg
© Bloomberg
Et à Lisbonne ? Le deux ans : 4,27 % au lieu de 4,833 % hier. Là aussi, ça doit être la liesse générale, on doit pavoiser !
© Bloomberg
Je ne vais pas faire le grincheux : ça s’arrangera peut-être dans la journée. C’est vrai quoi, le temps que les marchés digèrent les bonnes nouvelles.
53 réponses à “Danser dans les rues”
April 28
(…)
Additionally, within the caldera of the
Katla volcano, an Ml 1.7 earthquake occurred at 15:28 GMT at ~6 km
depth.
(…)
Despite a single
earthquake occurring, there are no signs of untoward changes within
the Katla volcano.
Interesting my dear…toward a new « smoke screen » ?
Et que ça chauffe !
la version en duo de Jagger et Bowie est pas mal non plus, sans oublier celle de Van Halen !
et Paul à l’acoustique… belle brochette !
Qu’il est beau notre système d’échange basé sur l’argent.
D’un côté des tas de magasin remplit et de l’autre des millions de gens qui ne peuvent pas acheter.
D’un côté du gaspillage et de l’autre de la pollution et de la malnutrition
D’un côté des montagnes d’argent qui flottent de fonds en fonds qui baissent ou augmentent selon le bon vouloir d’une tendance comme autant de générations spontanées d’argent ou de générations de pertes parce que la mariée n’était pas aussi belle qu’annoncée.
D’un côté des tas de choses à faire travail divers services spectacles à mettre en route à créer et de l’autre des millions de chômeurs.
D’un côté des retraites à payer et de l’autre des jeunes moins payés que leurs ainés dont l’assiette de cotisation se réduit au vu des salaires qui s’alignent vers le bas mondialisation subie.
Il n’y a pas à dire nous pouvons applaudir l’organisation censée régir nos vies, nos compétences humaines sont utilisées au mieux, c’est formidable.
Bien vu, c’est semblable à la mer, c’est fluctuant, une vague pousse l’autre et on compte les ions, on se dit que c’est ce qui fait la vague. Marée noire au bout du compte… Écluses, estuaires, passes… Observer la nature est toujours profitable, d’un côté la masse liquide, et dessus le surfeur étendant les bras à la façon d’un funambule. La mer démontée et l’équilibriste, ainsi va le monde, et l’équilibriste croit détenir le pouvoir de maîtrise de la vague.
Le pouvoir de marcher sur les eaux n’est cependant pas donné à tout le monde…
Il semblerait que nous en ayons encore pour un moment… (http://www.pauljorion.com/blog/?p=10884#comment-74053)
Ce système que vous décriez semble être génétiquement ancré en « nous ». Ce système fonctionne uniquement grâce aux inégalités qu’il crée…et l’ »on » cherche pourtant à le rendre égalitaire ! Allez comprendre… (http://www.pauljorion.com/blog/?p=10822#comment-73924)
« Sauver » la Grèce, c’est, peut-être, sauver le système ; c’est relancer la consommation, relancer la pollution, relancer l’asservissement au travail rémunéré, relancer les inégalités, etc.
« Il n’y a pas à dire nous pouvons applaudir l’organisation censée régir nos vies, nos compétences humaines sont utilisées au mieux, c’est formidable. »
D’un coté 85 ans d’espérance de vie dont 20 passés devant la télé,
De l’autre 40.
(un homme occidental vit environ 700 000 heures, à 3h/jour de télé en moyenne cela représente 20 années non-stop à raison de 12 heures par jour environ, 40 ans est une espérance de vie standard de pays dit « pauvre »)
à Thomas
Lisez ou relisez « Contre la télévision » de Pasolini.
Pour se coucher moins con, sans la télévision pour vous regarder.
Cela va faire 18 ans que je coche avec plaisir la case « si vous ne possédez pas de récepteur de télévision » sur ma déclaration d’impot….
Reste plus qu’à couper internet….
Un véritable travail d’abattage sans répit de la part des agence de notation.
Wall Street a décidé de « fingjer » la zone Euro, et il en sera ainsi.
Cher Paul, lisant habituellement via le flux RSS, je découvre aujourd’hui la modification de mise en page de la homepage: l’apparition du plugin des vidéos Dailymotion. Il est très irritant du fait qu’il bouge.
et en plus ce gadget fait fonctionner les processeurs, et donc dépense de l’énergie, pour rien.
Bien vu monsieur Jorion. Merci de nous rappeler Combien « ils » peuvent être déconnectés de la réalité ou plus exactement enfermés dans la leur.
Saint Paul:
merci pour vos analyses pertinentes, ainsi qu’aux commentateurs très qualifiés: ça change des autres blogs.
Je ne crois pas à la cessation de paiement de la Grèce, ni à l’effet domino que cette faillite entrainerait en Europe.
La Grèce et les autres pays d’Europe ont emprunté à plusieurs banques. Mais l’argent de ces banques vient des grandes entreprises, la plupart situées en Europe. Donc une faillite de la Grèce et la contagion qui s’ensuivrait serait catastrophique pour les entreprises qui prêtent aux banqes. C’est le serpent qui se mord la queue, tout est lié.
On ne sait pas trop ce qu’il se passe dans les hautes sphères de la politique et de l’économie, mais les grands acteurs financiers savent très bien ce qu’ils font. Tout est calculé.
De plus l’Europe est encore la première puissance économique mondiale, elle reste largement crédible vis à vis des autres grandes puissances: Asie, Usa, Brésil, Canada.
D’ailleurs pourquoi Mr Sarkosy est actuellement en Chine, ne serait ce pas pour négocier un soutien en cas de gros problème en Europe?
Cependant on peut s’attendre à l’augmentation des mesures d’austérité à tout les niveaux, pas qu’en Grèce. Il suffit juste que le gouvernement en place trouve le moyen de nous faire avaler la pilule.
Et pour ne pas avaler cette pilule, tous demain ds la rue en ce premier Mai. Vous confectionnez votre petite pancarte « halte à la casse sociale », en précisant votre statut, salarié du privé, public, retraité, artisan, chomeur, sans droit etc…
Notre République étant laîque, toutes les « confessions » doivent être représentées (même les gourous auréolés)!!!!!!!!!!!!
Bonjour Evrard,
Pouvez-vous nous donner des détails sur votre affirmation ? : « Mais l’argent de ces banques vient des grandes entreprises, la plupart situées en Europe »
« D’ailleurs pourquoi Mr Sarkosy est actuellement en Chine, ne serait ce pas pour négocier un soutien en cas de gros problème en Europe? »
J’ai qu’une vingtaine d’année, mais j’ai remarqué une qualité (enfin pour moi) de la France, c’est qu’on se positionne jamais radicalement…. dîner privé avec le président Obama ya quelques semaines, puis on fait les yeux doux à la Chine pendant trois jours et on participe à l’inauguration de l’exposition universelle… mais au fond, je pense que chacun essaye de sortir son épingle du jeu…
Rien ne me semble calculé.
Chacun fait en fonction de sa puissance ou de celle qu’il pense avoir.
Notre histoire montre que parfois il y a une opportunité pour mettre un peu de raison dans le bordel ambiant, à condition que quelques acteurs doués et animés par d’autres motifs que la jouissance du pouvoir soient en poste à ce moment là.
Paul serait sans doute l’un de ceux-ci, mais il aime tellement d’autres choses dont la légèreté de l’être et la musique…
Evrard
« Première puissance économique mondiale » n’est pas une force mais juste un gros outil.
Cela indique seulement que nous avons plus à perdre que les autres.
Crise de la zone euro: après la Grèce, à qui le tour?
Par Jacques Sapir
http://www.marianne2.fr/Crise-de-la-zone-euro-apres-la-Grece,-a-qui-le-tour_a192271.html?print=1
Certes « les nouvelles sont bonnes », si on peut dire…
Mais, comme vous nous l’avez si bien dit et redit: le problème reste entier.Les dettes n’ont pas bougé d’un Euro.
Diantre, notre Paul Jorion serait en train de succomber à l’ambiance « la-crise-est-derrière-nous », comme tous nos dirigeants ?
Je ne crois pas, tant votre article fleure bon le second degré…
Non, je crois que Mr Jorion comprend que la projection d’une rechute de l’économie était une bourde. Tant mieux pour nous tous.
Il n’aurait pas osé,
« ΠοτΠτην κυÏιακή, » (jamais le Dimanche)
Ah, zut, on est vendredi (paraskevi si je me souviens bien).
Sinon, demander à 400 millions d’européens pas encore dans la dèche d’avancer un an de PIB de 10 millions de grecs (donc en gros un 40ème de leur revenu annuel, 10 j de salaire), et stopper les conséquences faramineuses de la mèche en fil rouge, avec un Etat grec astreint à juste l’équilibre, c’est vraiment un rêve infaisable ?
Pour trouver 10 j de salaire « comme ça hop », il y a l’astuce du 5 au 15 octobre 1582
http://fr.wikipedia.org/wiki/Passage_au_calendrier_gr%C3%A9gorien
Noter que l’Angleterre avait déjà fait bande à part à l’époque !
Nous venons d’apprendre que les Etats européens devraient prêter en tout 120 milliards d’euros à la Grèce.
Ce « plan d’aide » à la Grèce pose quatre problèmes insolubles.
Premier problème : les Etats européens sont eux-mêmes surendettés.
Deuxième problème : les Etats européens devraient emprunter sur les marchés internationaux, et ensuite re-prêter ces sommes à la Grèce à un taux d’intérêt de 5 %.
Troisième problème : plusieurs Etats européens devront emprunter à plus de 5 % car ils sont très mal notés par les agences de notation. Exemples : le Portugal doit emprunter à 5,50 %, l’Irlande doit emprunter à 5,20 %.
Quatrième problème : ces 120 milliards d’euros prêtés à la Grèce seront à fonds perdus car la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.
Conclusion :
ce « plan d’aide » n’est pas un plan d’aide. C’est un gigantesque mensonge destiné à rassurer les marchés internationaux.
C’est du bluff pour faire croire que la Grèce pourra éviter le défaut de paiement.
N’oubliez pas que l’argent n’est qu’un concept et que l’on peut faire faire beaucoup de choses à un concept.
Ah mais c’est que vous avez un humour ravageur et politiquement incorrect. Attention à ne pas ressembler à Stéphane Guillon, sinon vous ne passerez jamais aux matinales de France Inter !
Vendredi 30 avril 2010 :
Taux de chômage record de 20,05 % au 1er trimestre en Espagne.
Le taux de chômage a atteint un niveau record de 20,05 % en Espagne au cours du premier trimestre 2010, en nette hausse par rapport au niveau de 18,8 % des trois derniers mois de 2009, selon des données de l’Institut national de statistiques (INE).
Ce chiffre est supérieur aux prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui attendaient en moyenne 19,6 %, mais en ligne avec un rapport préliminaire publié mardi disant que le taux de chômage avait dépassé les 20 % de la population active.
Le gouvernement espagnol prévoit un taux de chômage moyen de 19 % en 2010.
Reuters
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/579867/goldman-sachs-la-justice-a-ouvert-une-enquete-criminelle.html
J’ai mis le temps, mais je pense avoir compris quelque chose d’important. La Grèce aurait pu être sauvée de sa situation actuelle pour 25 milliards d’Euro selon une source que j’ai oubliée. Par rapport à sa situation actuelle, ce n’est rien. J’ai oublié quelle somme d’argent est maintenant nécessaire pour effectuer ce sauvetage. Je ne dois pas être trop dans l’erreur si je dis 250 milliards.
Bref, lâcher au moment opportun les 25 milliards auraient évité beaucoup de douleurs pour les Grecs, une mise en danger de toute la construction européenne et un très gros gaspillage d’argent.
Cela ne s’est pas fait. Je ne crois pas parce que les 25 milliards n’existent pas. Les jeux d’écriture actuels transforment cette somme en banalité.
Je crois que le point central pour les financiers est que cela aurait été une claire manipulation des marchés financiers. Le mot aléa moral serait ressorti de sa boîte. La notion de dette souveraine aurait été transformée en quelque chose d’impossible à manipuler. En un mot, les dettes souveraines seraient sorties du jeu financier actuel. Les Etats auraient pu subitement, à nouveau, se défendre contre les spéculations dont ils souffrent. Pour les financiers, cela aurait représenté un substantiel manque à gagner. Il serait devenu impossible de jouer avec ces dettes. Pour l’orthodoxie économique actuelle, cela aurait représenté un déni radical de toute sa doxa. Pour la Commission européenne, cela aurait signifié un reniement des règles du jeu qu’elle défend. Pour la BCE, cela eut été la fin de la séparation des pouvoirs économiques et politiques. Cela eut été un renversement total des règles du jeu qui dirigent notre monde.
Que ces règles signifient gaspillage, peur, souffrances, pauvreté, injustice etc… pour la majorité n’a pas été pris en considération. Le seul argument imaginable pour moi est que selon nos autorités, il n’y a pas d’alternative.
Cette crise grecque est aussi un effondrement total de légitimité pour ce et ceux qui régulent notre économie. Ils sont inefficaces, gaspilleurs, ne savent pas réagir aux crises et font payer à tout le monde leurs erreurs particulières en gardant leurs bénéfices. C’est une très sale crise de légitimité pour l’Union Européenne.
C’est un peu comme pour les subprimes : si on avait décidé de renflouer les particuliers qui commençait à ne plus pouvoir faire face à leurs échéances, on ne se serait pas retrouvé avec de créances subitement dégradées, et au plan de secours monstrueux dont on voit aujourd’hui le coût pharaonique. Et en plus, le montant nécessaire à ce renflouement des particuliers aurait été étalé dans le temps puisqu’il aurait correspondu au pire au montant des traites à rembourser.
Mais non, par principe les particuliers doivent expier leur fautes jusqu’au dernier denier, et à l’opposé les banques sont soutenues sans réserve malgré leurs erreurs manifestes.
Deux poids, deux mesures… qui finiront par se payer dans la rue.
« Le seul argument imaginable pour moi est que selon nos autorités, il n’y a pas d’alternative. »
Y’en a-t-il : http://www.pauljorion.com/blog/?p=10822#comment-73924 ?
je souligne le mot autorités
Sur cet aspect, je m’étais posé la même question : faire une avance aux quelques millions de ménages endettés en subprime ne pouvait pas ruiner ni les capitaux ni les revenus des classes sociales aisées (disons > médiane) alors pourquoi ne pas le faire ?
On est dans le même cas que ce qu’on appelle un effet de résonance en physique. On a un gros paquet d’énergie mis dans un système, dans certains de ses « degrés de libertés internes » . On l’a chargé peu à peu.
(comme dirait Blankfein).
Mais alors qu’en physique, cesser de l’alimenter conduit à une gentille décroissance d’enveloppe exp(-t/QT) où Q est le « facteur de qualité » (Q>>1) qui a permis au système résonant d’engranger de l’énergie, T est la période et t le temps.
Ceci en physique linéaire, à vrai dire.
Ici, « l’effet Ponzi généralisé » (je crois que j’ai utilisé ce terme dans un autre post), autrement dit l’attente que ces grosses sommes continuent d’engendrer des revenus, attente traduite par les taux des futures associés dans les produits synthétiques/dérivés, ces effets produisent des amplifications, et ici une décroissance bien plus brutale (actifs toxiques) et des conséquences bien plus importantes.
Cette surréaction du système correspond néanmoins de façon intéressante à un « changement de phase » des acteurs de marché, dans les deux sens physiques du mot phase.
– D’une part dans le sens des phénomènes oscillants, ils passent d’une impédance « capacitive » à « réactive » ou vice versa (les cours de terminale de mon temps),
– d’autre part, on peut parler, puisqu’il y a des effets nonlinéaires et collectifs, de transitions de phase au sens des phases liquides/solides/vapeurs etc. de modes d’organisation de la matière.
Je pense que les CDS nus font partie de ces amplificateurs !
Je m’arrête là bien que l’envie de citer Gilbert Simondon et la métastabilité me paraisse une dernière entrée à fournir aux intéressés connaisseurs en physique et philo.
Je serais curieux de savoir si les fameuses mesures d’austérité vont conduire les Grecs à copier les états américains qui sont tous en train de supprimer leurs derniers services publics..
Quoique… ils ont une certaine logique.
Il n’y a plus de boulot, donc, les écoles sont inutiles. Les chômeurs n’ayant pas de maison, les pompiers ne servent plus à rien. Ni la police et donc, ils ferment les tribunaux.
Pourtant, ils relâchent les taulards…
Il y a peut-être une faille dans leur raisonnement, finalement.
Si ça continue comme ça, ce n’est pas danser dans les rues qui va arriver. Mais c’est bastonner qui
va se passer. C’est d’ailleurs déjà commencé en Grèce, mais les médias restent discrets sur les images. Le principal est sauf: le marché, DICTATEUR SUPREME est soulagé !
La liberté n’a jamais été concédée par les puissants, elle se conquiert et souvent malheureusement dans des confrontations dures et violentes. Mais les puissants ont toujours le recours de détourner cette violence vers des ennemis extérieurs réels ou imaginaires, cela s’appelle la guerre. Recette qui a maintes et maintes fois utilisées. La vente de canons ça rapporte aussi et même plutôt plus, que moins.
Casser tout et reconstruire voilà le vrai moteur du capitalisme, le seul problème c’est qu’avec les moyens actuels ont peut faire sauter la planète et les profits avec !
Je pense à tort ou à raison que vous rêvez d’une puissance supérieure capable de dévorer l’autre puissance.
En tout cas, on peut pas s’appuyer sur un Euro qui ne re-décolle pas ce matin … 1,3290
D’un autre coté les acteurs principaux qui font le marché sont tout à fait au courant du problème..
Le bluff peut tout au plus convaincre l’opinion publique mais pas le marché.
La seule question que se pose les différents acteurs est : ou investir les gigantesques liquidités qui sont injectées dans le marché.
A mon avis ca s’appelle jouer à la marelle au bord du précipice.
http://www.youtube.com/watch?v=M4K2P4tAHQI&feature=related
Y a-t-il un seul être humain, si haut perché, si protégé soit-il sur cette planète,
qui ne soit précipité dans le gouffre, si la terre s’ouvrait sous ses pieds ?
Et, y en a-t-il certains, parmi ces êtres humains, qui voudraient s’entre- persuader
du contraire ; laissant à tous les autres, les fâcheux désagréments de la chute ?
Faut-il ajouter que la chute sans filet c’est la mort.
Il faudrait qu’il se soit enraciné fermement!
Le monde est sauvé…ouf.
Au bout d’une journée où les taux baissent, des journaux réussissent à dégainer des titres pareils.
Sinon, à propos des courbes des taux d’intérêt, comment on y accède sur le site Bloomberg (le chemin pour y arriver, pas le lien direct).Cela fait une heure que je cherche et je n’y arrive pas. Mon niveau en Anglais explique sans doute cela….
http://www.thehistorybluff.com/wp-content/uploads/2009/12/pecos-bill.jpg
L’audition des hauts responsables de la banque d’Affaires Goldman Sachs, tenue mardi au Congrès américain, ouvre la porte à une procédure judiciaire généralisée contre Wall Street, à l’image de la célèbre Commission Pecora de 1933. Avec l’appui politique de Franklin Roosevelt, le procureur Ferdinand Pecora et la Commission bancaire du Sénat, disposant de véritables pouvoirs judiciaires, avaient publiquement confondu les principaux dirigeants de Wall Street, prouvant qu’ils avaient sciemment ruiné la nation. Si une telle commission n’existe pas encore, l’arrogance et la culpabilité manifeste des dirigeants de Goldman Sachs lors de leur interrogatoire ouvre la voie à une nouvelle Commission Pecora, comme l’a souligné le professeur Charles Geisst du Manhattan College, cité dans de nombreux articles de presses outre-atlantique. Suite à une procédure de banqueroute organisée, les travaux de la Commission Pecora avaient permis une réglementation intégrale de Wall Street (Glass-Steagall, SEC, etc.), remettant le crédit à disposition du travail et de la production.
Si Carl Levin, président de la Commission sur les enquêtes, a malmené les Goldman Boys durant de longues heures, 62 autres députés démocrates, soutenus par 140 000 citoyens, viennent d’écrire au ministre de la Justice Eric Holder pour qu’il mette en œuvre tous les moyens judicaires à sa disposition contre Goldman Sachs et les établissements financiers soupçonnés de malversations (ça fait du monde).
Nous publions ici des extraits de la lettre rédigée à l’initiative de la démocrate Marcy Kaptur :
« (…) de telles manipulations ont mené au quasi-effondrement du système financier américain et coûtent des centaines de milliards de dollars aux contribuables. Au vu du dossier déposé par la SEC, il semble qu’une violation sans précédent de la loi ait eu lieu. La montagne de preuves qui continue de s’accumuler révèle qu’il ne s’agit pas d’un cas exceptionnel ou isolé. « Il faut garantir que les actes criminels fassent vigoureusement l’objet de poursuites et que les responsables seront punis.
« Le ministère de la Justice a le pouvoir d’entamer des poursuites contre les responsables de fraudes financières. Nous vous demandons de vous assurer que le ministère suive de près ce cas, et d’autres, afin que des enquêtes approfondies soient menées et que les criminels impliqués soient poursuivis pour ces actes et d’autres violations financières. Si un suivi de cette affaire n’est pas déjà en cours, nous vous demandons respectueusement de vous assurer que tous les pouvoirs du ministère soient mis en œuvre pour ouvrir immédiatement une enquête. Le peuple américain exige et mérite que justice soit faite, alors que le contribuable à dû renflouer Wall Street, avec pour seul résultat de voir s’accroître le chômage et les saisies de logement.
« Comme vous le savez, la résolution H.R. 3995 (…) vous autorise à embaucher plus de procureurs, autorise le FBI à engager 1000 agents supplémentaires ainsi que des experts légaux, et permet à la SEC de recruter plus d’enquêteurs afin de poursuivre les procédures judiciaires et débarrasser notre système financier des criminels.
« Nous, membres du Congrès, sommes prêts à vous soutenir pour protéger les contribuables des crimes financiers. Nous vous demandons de vous saisir de cette affaire, ainsi que des autres, de rendre justice au peuple américain, de mettre les criminels en prison et de rétablir l’intégrité au sein de notre système financier. »
GOLDman fait tout pour un arrangement à l’amiable (un ch’tit milliard) pour arrêter les procédures.
Et il l’obtiendra. Sinon, la pyramide s’écroule.
(idem Pasqua)
Affaire classée.
Suffit de chercher ‘greek govt bond hellenic rep2y’, par exemple, dans google.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB2YR%3AIND
M’Ouais…
Ca ne fait que deux ans qu’on est dans cette dialectique du « ouf ! on l’a échappé belle ! » Deux ans qu’à chaque cran on plonge un peu plus mais qu’on s’en sort mieux que les autres. Deux ans de « là, vous allez voir ce que vous allez voir ! ». Deux ans de « mais c’est plus compliqué que vous vous le dites… »
Mais deux ans qu’on a systématiquement raison et qu’on voit venir tout ce qui arrive. Ne vous dites-vous jamais : « jen ai marre d’avoir raison » ?
Quel est l’intérêt de donner des taux qui varient sans cesse avec 5 chiffres (par exemple 12,886% etc..)?
c’est pas une histoire de fraction « ronde au sens des pouces anglais » (le 1/12eme et autres joyeusetés) ?
Non, c’est juste une mpoyenne aruthmétique des taux des différents prêts en cours. il y a certainement plus de décimales derrière, et il faut bien décider à quelle décimale on l’arrête. Parce qu’aussi, rien que 0.001% de quelques centaines de Mld € ça fait quand même quelques dizaines de milions d’€..
L’économie a ses limites, certains ici devraient s’en aviser pour voir un peu plus large. Quand ces limites sont atteintes ont passe à d’autres domaines. Un peu comme lorsque l’on dit ‘la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens’.
De là il est possible de faire des conjectures. Si l’on admet que le marché reste le centre du pouvoir occidental malgré cette apparence d’arbitraire, alors il est simple de comprendre pourquoi il serait plus judicieux dans une perspective occidentale, de faire un exemple avec le Portugal que la Grèce.
Oui, géostratégiquement, la Grèce est un avant-poste de l’occident, depuis fort longtemps. Abandonner cette position éminament stratégique à la sphère slavo-orthodoxe dominée par le grand frère russe serait tout de même risqué. Sans compter les Ottomans. Et même pour Israël. Demandez à feu l’empereur romain Constantin.
Par contre le Portugal, zéro risque, ils sont au centre de la sphère atlantique, le mettre à terre ne coùteraient rien en terme d’influence, et sacrifier 10 millions de pèlerins sur l’autel du gouvernance intégrée US-UE n’est pas cher payé. Surtout lorsque ces 10 millions de gens n’ont aucun autre soutien vers qui se tourner.
Voilà pourquoi je crois que le sauvetage de la Grèce se fera au prix de l’abandon et de la mise au pas pour l’exemple d’un autre pays, pour moi piètre économiste et d’après ce que je lis ici, le Portugal. On dit aussi dans mon domaine, ‘rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme…’
Cordialement.