The best of 1961

Nous sommes en train de changer le monde, alors une petite pause – pour que nous ne nous mettions pas à nous prendre trop au sérieux. Mes tubes US préférés pour 1961 !

Dion DiMucci

Joey Dee and the Starliters

Ricky Nelson

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12 réponses à “The best of 1961”

  1. Avatar de et alors
    et alors

    tout ça me fait penser à « on connait la chanson » , un film d’Alain Rainais (1997). Resnais qui avait aussi tourné en 1980 « mon oncle d’amérique » avec Henri Laborit ou l’on passait
    des hommes aux rats et réciproquement. Il y était beaucoup question d’action et d’inhibition de l’action, d’endorphines et de cortisol. Il n’y a pas beaucoup de biologistes qui s’expriment dans ce blog. Pourtant il y a bien une relation entre « crise », « hiérarchies de dominance »…et production massive de cortisol… entre autres…

  2. Avatar de fab
    fab

    Bonjour,

    Monsieur Jorion, je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur ce nouveau sujet et si je n’avais pas passé tant de temps à lire les différents messages sur la création monétaire ex nihilo, je me serais fait un plaisir de vous démontrer votre erreur. Sachant qu’il me faudra encore quelques jours pour digérer ce que j’ai lu et savoir qui des « créateurs ex nihilo » ou des « créateurs ex pas nihilo » a gagné le combat et sera donc le mieux placé pour changer le monde comme vous le dites si bien, et que d’ici là d’autres commentaires seront apparus, je dois malheureusement baisser les bras pour le moment et vous laisse donc user et abuser d’assertions telles que The best of 1961…Une honte !

  3. Avatar de jacques
    jacques

    Too old for rock’n’roll, too young to die.Moi qui pensait que la musique adoucissait les moeurs……..visiblement , ca fait sortir du bois les ronchons ,les chevaliers de l’apocalypse et les rats de laborotoire.

  4. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Le monde se charge lui même, tout seul et comme un grand, de changer. Nous ne pouvons que l’interprèter, prenant Marx à rebours.

    Plus je m’efforce de comprendre la crise financière actuelle, plus je me heurte à la limite de mes connaissances financières et à mon incompréhension des mécanismes de ses instruments hautement sophistiqués. J’en découvre tous les jours, concentrant mes efforts sur le coeur de la crise, aux USA. De plus en plus, pour m’inspirer de la célèbre formule socratique, tout ce que je comprends, c’est que je ne comprends rien.

    J’oscille en permanence entre une vision catastrophiste de la situation, un effondrement, au vu de ce que je perçois, et le sentiment qu’il sera peut-être possible à terme de maîtriser cette crise, tout du moins sous ses aspects aigus. Dans le premier cas, je n’éprouve pas la sorte de délectation que je perçois souvent chez ceux développent cette vision, car je suis effrayé de ce qui pourrait en résulter si elle se concrétisait. Dans le second, je sens bien que tous les dérapages sont possibles au cours de cette crise et que le prix qui risque d’être ultérieurement devoir être payé, si elle est finalement jugulée, a toutes les chances de se révéler très élevé. Pas seulement économiquement, mais aussi socialement et politiquement. Dans les deux cas, je ne perçois pas l’avenir radieux.

    Je n’ai pas vraiment été étonné par les volte-face des autorités américaines, qui n’ont avancé à chaque fois que contraints, pas plus que par le caractère timoré du plan d’action du dernier G20, en attendant sa suite peut-être un peu plus musclée, si la crise l’impose. Et j’ai quelques difficultés à envisager que ces mêmes autorités, qui se sont pourtant déjà fait violence en reniant certains de leurs dogmes, puissent au bout du compte faire fondamentalement autre chose que d’essayer de biaiser, afin d’essayer de faire repartir la machine comme avant, en un peu plus contrôlée, pour ne pas avoir à revenir radicalement sur la dérégulation financière de ces dernières décennies. Pas tellement pour des raisons idéologiques, mais parce qu’ils estiment avoir un besoin vital de la machine à fabriquer le financement de la dette que dérégulation avait permis de créer. Ou plutôt de deux machines. Une pour le financement de la dette des ménages et l’autre pour celui de la dette de l’Etat. Et ils ne voient pas d’autres machines possibles que celles qu’ils utilisaient, même si la première est en panne et la seconde pourrait s’avérer de plus en plus difficile à piloter.

    Les nouvelles mesures qui viennent d’être annoncées, à hauteur de 800 milliards de dollars, sont de ce point de vue très parlantes. Elles visent à relancer le crédit immobilier – et à stopper ainsi la baisse des prix, afin de reformer le cercle vertueux brisé – mais aussi la consommation, par le biais d’une relance du crédit dans ce domaine, pour 200 milliards de la somme globale. Elles cherchent précisément à remettre en marche la machine à fabriquer le financement de la dette des ménages, car si la nationalisation partielle des principales institutions financières et les garanties apportées à tout va ont pour l’instant sauvé celles-ci d’un effondrement par effet de cascade, ces injections financières ne sont pas parvenues à dégripper le mécanisme essentiel qu’est la dette des particuliers, au vu de son rôle dans la croissance.

    Petit rappel de ma nouvelle science : lorsque l’acquéreur d’une maison, d’une voiture ou d’un produit électro-ménager l’achète à crédit, en empruntant ou en utilisant une carte, ce crédit est refinancé par la banque qui le lui a accordé, titrisé, en étant vendu à des investisseurs type fonds de pension, assureurs, ou SICAV. Ces obligations adossées à des crédits ne s’échangeant plus, ces investisseurs sont scotchés avec ces titres, dont la valeur s’est effondrée quand ils reposaient sur la capacité de remboursement d’emprunteurs pouvant faire défaut. Faute de pouvoir vendre ces titres, les institutionnels ont naturellement cessé d’en acheter, même lorsqu’ils étaient de qualité. Les banques, devenues incapables de prendre de nouveaux risques, ont arrêté d’accorder des crédits. Ou bien, elles font payer très cher, malgré la baisse des taux d’intérêt de la Fed. Voilà pourquoi ma sœur est muette et comment la titrisation, cette machine à financer la dette, est belle et bien enrayée.

    La Fed est devenue au fil des mois le cœur artificiel de l’économie américaine, sans lequel elle ne fonctionnerait plus. Elle jouait déjà ce rôle pour les banques et les institutions financières, puis pour les grandes entreprises, prenant en gage de ses prêts aux institutions les billets de trésorerie de ces entreprises. Désormais, la banque centrale américaine est aussi impliquée à hauteur de 200 milliards de dollars dans des titres adossés à des crédits aux particuliers, à condition qu’ils soient notés AAA, en garantissant jusqu’à 20 milliards de dollars d’éventuelles pertes sur ces prêts.

    Si l’on y ajoute les 600 milliards à nouveau mobilisés au bénéfice des titres émis par Freddie Mac et Fannie Mae, qui assurent le refinancement de 40 % du marché du crédit hypothécaire, on comprend que la Fed fait feu de tous bois. Et on enregistre qu’elle additionne dangereusement les risques aux yeux de certains.

    Mais est-il possible pour l’administration américaine de procéder autrement ? Beaucoup de ménages américains pourraient se retrouver en faillite personnelle, si le problème de leur surendettement n’était pas rapidement réglé. Les titres de dettes des consommateurs américains deviendraient alors à leur tour, après les subprimes, des actifs toxiques dans les bilans des banques, suscitant un approfondissement de la crise financière. Pour mémoire, l’encours sur les cartes de crédit aux Etats-Unis serait de 900 milliards de dollars, détenus pour moitié par JP Morgan Chase, Bank of America et Citigroup. Or les pertes dans ce secteur du crédit s’annoncent déjà lourdes : 37 milliards de dollars en 2008 et 88 en 2009, selon une récente étude. L’encours total des crédits à la consommation était quant à lui, en septembre dernier, de 2.755 milliards de dollars.

    La consommation des ménages qui repose largement sur la dette – Paulson estimant dernièrement que 40 % des crédits aux particuliers (hors immobilier) étaient d’ailleurs financés par la titrisation – est le moteur principal de la croissance américaine, car le PIB en dépend à plus de 73%. Or la dette des ménages américains représentait, d’après l’OCDE, 136% de leur revenu disponible brut en 2006. On mesure la fragilité extrême de l’édifice, tout est dit.

    Ces efforts redoublés permettront-ils également que la crise économique ne s’approfondisse pas outre mesure et que l’édifice financier représenté par les actions dérivés ayant comme collatéraux les entreprises américaines ne s’effondre pas, balayant cette fois-ci tel un cyclone le système financier ? C’est une course de vitesse qui est engagée sur tous les fronts, dont le résultat paraît très incertain.

    Il sera ensuite temps, si le pire est évité, de faire ensuite les comptes, ayant dépensé sans compter cette année et la prochaine, comme vient de déclarer Barack Obama. Les Etats-Unis en sortiront probablement placés devant la perspective d’une refonte incontournable du système monétaire international et de l’abandon du statut privilégié actuel du dollar. Il en découlera, s’il intervient, des conséquences très lourdes pour l’économie de ce pays. Notamment de nouvelles et puissantes menaces sur le fonctionnement de ces deux machines.

    Car pour l’instant, il faut le noter, la machine à financer la dette de l’Etat continue de fonctionner. Non sans de plus ou moins discrètes négociations sino-américaines à répétition, la dernière en date au sommet de l’APEC à Lima. Difficile de prévoir, toutefois, comment cela évoluera, notamment en raison de la baisse du taux de croissance chinois, et surtout lorsqu’il faudra refinancer la dette. Le Trésor ne sera pas seulement contraint de voir se relever les taux, mais risquera de devoir libeller ses opérations dans d’autres devises que le dollar.

    Mais n’anticipons pas, chaque urgence en son temps, et profitons des standards. J’y ajouterai pour ma part Vince Taylor.

    http://fr.youtube.com/watch?v=O-B3vlMGiwU

  5. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Paul,
    pourquoi 1961 ?
    Pur hasard ou bien est-ce pas ce que c’est l’année de naissance de Barack Obama ?

    Confindence pour confidence, l’élection d’Obama a été pour moi comme un bain de jouvence.
    Gràce à lui je me sens rajeunir un peu ! (je suis né en 61 aussi). Mais comme vous l’avez dit, hum, c’est un pays en ruines l’attend …
    Alors que faire ?
    Bon, en attendant je vais de ce pas écouter « The best of 1961 ».

  6. Avatar de Gibus
    Gibus

    @ François Leclerc

    vous m’enlevez les mots du clavier lorsque vous écrivez:

    « Plus je m’efforce de comprendre la crise financière actuelle, plus je me heurte à la limite de mes connaissances financières et à mon incompréhension des mécanismes de ses instruments hautement sophistiqués. J’en découvre tous les jours, concentrant mes efforts sur le cœur de la crise, aux USA. De plus en plus, pour m’inspirer de la célèbre formule socratique, tout ce que je comprends, c’est que je ne comprends rien.

    J’oscille en permanence entre une vision catastrophiste de la situation, un effondrement, au vu de ce que je perçois, et le sentiment qu’il sera peut-être possible à terme de maitriser cette crise, tout du moins sous ses aspects aigus. Dans le premier cas, je n’éprouve pas la sorte de délectation que je perçois souvent chez ceux développent cette vision, car je suis effrayé de ce qui pourrait en résulter si elle se concrétisait. Dans le second, je sens bien que tous les dérapages sont possibles au cours de cette crise et que le prix qui risque d’être ultérieurement devoir être payé, si elle est finalement jugulée, a toutes les chances de se révéler très élevé. Pas seulement économiquement, mais aussi socialement et politiquement. Dans les deux cas, je ne perçois pas l’avenir radieux. »

    vous décrivez avec du talent mon état d’esprit actuel ! Je pense même que nous sommes nombreux à le partager.

  7. Avatar de et alors
    et alors

    Je lis beaucoup « crise » …financière, économique, politique, sociale…, je lis aussi « limite de mes connaissances »…
    alors ? « crise anthropologique » ? « crise épistémologique » ? les « ingrédients » et « l’échelle » ne sont plus tout à fait les mêmes…
    Au fait crise ou chance de « changer le monde » ? (y compris pour les autres espèces vivantes)

    @ pierre-yves..pour 1961…http://fr.wikipedia.org/wiki/1961 ( comment fait-on un hyperlien avec Firefox/mac) ?

  8. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    Juste une petite question de néophyte…(Vous n’êtes pas le seul à constater François L, que plus vous lisez moins vous comprenez…) !

    Il semble que selon les dernières projections l’état américain s’endette à hauteur environ de 50% du PIB (ce qui lui laisse quand même pas mal de marge…). Je distingue ici la dette des ménage de la dette de l’état.

    Cependant, puisque il est très clair que le pays est en récession/déflation, comment vont-ils rembourser ?

    Sans croissance est-il possible de rembourser la dette ? quels sont les liens et les incidences entre dette et croissance…

    Merci pour de bien vouloir m’expliquer…

    @Paul, Merci pour la petite bouffée d’oxygène…et pour la route…j’ai convaincu le gars de mon bureau de tabac d’acheter votre livre…(ce qu’il a fait à la FNAC de Bxl m’a-t-il dit). tss,tss,tss prosélytisme…

  9. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    1961 c’est le premier vol dans l’espace avec Gagarine !

    L’élection de J.-F. Kennedy à la présidence des USA. Grande période d’expansion économique.
    Le mouvement des droits civiques.
    L’invasion ratée de la baie de cochons à Cuba et la construction du mur de Berlin.

    La rupture des relations URSS-Chine.

    j’ai noté aussi une résolution à l’ONU sur le statut des corps célestes (20 décembre 1061)
    ceux-ci « ne peuvent être librement explorés par tous les États et ne sont pas susceptibles d’appropriation nationale. »

    Et si aujourd’hui on déclarait les ressources terrestres non renouvelables propriété de l’humanité toute entière à l’exclusion des Etats et du secteur privé ?!! Un prix leur serait attribué par consensus international en fonction de leur degré de rareté. Je rêve évidemment. Mais d’une manière ou d’une autre il faudra bien y arriver.

  10. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    rectification à propos de la résolution de l’ONU du 20 décembre 1961
    il fallait lire : »peuvent être librement explorés par tous les Etats et ne sont pas susceptibles d’appropriation nationale. »

  11. Avatar de Paul Jorion

    Quelques remarques. Je me suis dit, allez, pour le plaisir, des airs sur lesquels on dansait à l’époque de mes premières amours. Ma mémoire était bonne : 1961, « J’avais quinze ans, C’était moi ! » (pas trouvé sur YouTube malheureusement).

    « On ne comprend plus rien ! » : ça ce n’est pas grave et ce n’est pas un mauvais symptôme. Celui qui dit ça est en train de réfléchir furieusement : une très bonne chose en soi et qui débouche sur des solutions !

    Les Doors, The End, c’est déjà ici.

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