Un extrait de Four Futures. Life after Capitalism (Verso 2016), par Peter Frase. Ouvert aux commentaires.
« Nous pourrions lancer un New Deal vert qui remplacerait notre grille énergétique fondée sur le carbone par des sources éoliennes, solaires ainsi que d’autres également renouvelables. Nous pourrions construire des lignes de train à grande vitesse et d’autres formes de transport de masse qui remplaceraient les véhicules amateurs de produits pétroliers au centre de notre système de transport. Nous pourrions même renverser certains des pires effets des émissions de carbone actuelles, à l’aide de technologies de capture et de séquestration. Mais qui financera un tel projet, et votera ces mesures au parlement ?
[…] Il pourrait être du coup rassurant de manière perverse de penser que mettre en œuvre un monde meilleur n’est pas seulement malaisé, mais en réalité irréalisable. […] Deux guerres mondiales ! Le génocide sur un mode industriel ! Les armes nucléaires ! De quoi faire éclater en sanglots les socialistes d’autrefois. Rosa Luxembourg conclurait que l’humanité a d’ores et déjà succombé à la barbarie, faisant de tout rêve de socialisme un simple château en Espagne. […] Pourtant, il est essentiel de ne pas s’enfermer dans des fables d’apocalypse, dans une résignation nihiliste et la croyance que rien ne peut être fait » (pages 99 et 100).
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