Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Mesdames et Messieurs,
Ouvrez les yeux et réagissez ! Indignez-vous !
À vous toutes et tous qui êtes aujourd’hui tout désigné du fait des votes antérieurs de vos concitoyens, la lecture de cette lettre ne vous prendra que quelques minutes.
Système Complexe Observé dont ses Parasites – photo prise le 20/11/2010 – Château de Vincennes
Conformément à la nouvelle loi organique de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle en vigueur depuis le 25 avril 2016 [1], vous serez toutes et tous appelés prochainement à parrainer en toute autonomie des candidats de votre choix sachant que vos concitoyens devront alors se contenter des choix définitifs qui leur seront révélés début 2017 sur décision du Conseil Constitutionnel [2]. C’est donc bel et bien sur vos épaules que repose désormais la lourde responsabilité des résultats à venir lors de l’annonce définitive à l’issue du second tour (inévitable) de l’élection présidentielle, le 7 mai prochain. En effet, et vous devriez normalement le savoir mieux que personne en tant qu’élus, de ces résultats en 2017 dépendra l’avenir commun mais hélas bien fragile de la France, de l’Europe, mais aussi du Monde. De cette élection découlera les réponses aux questions suivantes :
– le Monde poursuivra-t-il sa lente agonie sous l’effet conjugué de mesures ultralibérales absurdes et d’une Nature se mettant fort heureusement enfin en colère, ou bien au contraire
– la France sera-t-elle enfin le premier pays au Monde à dire « STOP ! » à tout ceci tout en proposant/insufflant aux populations une nouvelle direction à suivre ?
Car nous le savons désormais, jamais dans l’histoire de l’Humanité, notre espèce n’a été confrontée à un tel défi [3]. Et de ce que nous en savons, jamais dans l’Histoire de la Terre, aucune espèce n’a été confrontée à un tel défi [4]. En l’état actuel de nos connaissances, de toutes les extinctions de masse d’ores et déjà connues, l’extinction probable à venir de l’Humanité demeurera sans conteste scientifique possible, peut-être aux capteurs de l’IA (Intelligence Artificielle) en découlant, peut-être aux sens d’une intelligence extraterrestre à venir, ou peut-être tout simplement aux yeux d’une future et lointaine espèce intelligente de la planète Terre, l’une des plus remarquables qui soient, fruit de l’autodestruction massive d’une espèce à l’intelligence paradoxale, capable du meilleur comme du pire, emportant au passage avec elle toutes les autres espèces existantes, sans exception, bien que constituant avec elles l’ensemble de la biosphère terrestre. Ce sera alors le terme de ce que nous appelons désormais l’Anthropocène, cette ère géologique succédant à l’Holocène, si souvent annoncée/exposée par les uns, mais dont la communauté scientifique aura finalement mis tant de temps avant d’admettre officiellement l’existence [5] [6], cette même communauté scientifique ne semblant plus savoir désormais ce que les mots sérendipité et spontanéité veulent dire ; une demi victoire amère donc pour les uns et un demi aveu d’échec vraisemblablement pour les autres. Mais passons et retenons simplement ceci : l’Holocène, cette ère géologique qui nous a vu naître, n’est plus, et cette fois-ci c’est officiel !
Pour l’heure, que de temps précieux perdu pour rien face à l’urgence systémique en cours, de quoi malheureusement ne pas rendre optimistes les plus avisés d’entre nous [7]…
Comment en sommes nous arrivés là me direz-vous ? Nous avions hélas largement tout le temps nécessaire pour répondre à cette question qui ne peut plus être notre priorité de réflexion désormais, l’emballement climatique en cours ayant su mettre à terre à lui seul toute chance de transition viable pour l’Humanité, quoi qu’on vous dise [8], tant nous avons gaspillé/sacrifié ce temps pourtant précieux sur l’Autel de nos balivernes et autres bagatelles. En outre, tout a déjà été écrit sur ce sujet et fait désormais partie intégrante des mémoires à venir de l’Humanité si nous nous entêtons et ne réagissons pas dès maintenant [9].
Disposons-nous d’une infime chance de pouvoir inverser la tendance me direz-vous encore ? Si nous agissons vite (dès hier même devrais-je écrire), d’une main de fer et sans prendre le risque de nouveaux débats interminables, alors la réponse est probablement oui, mais probablement seulement tant les dégâts issus de notre incapacité à pouvoir prendre les bonnes décisions au bon moment sont d’ores et déjà immenses [10] [11] [12], ce qui signifie aussi que nous allons devoir tout stopper/partager/réparer/nettoyer/filtrer dès maintenant, quoi qu’on vous dise [13].
Mais alors, que pouvons-nous faire en tant qu’élus me direz-vous toujours ? Votre devoir en tant que dignes représentants du peuple français sans jamais oublier/ignorer/éluder/dénier cette triste réalité qui est aujourd’hui la nôtre et que je vais devoir vous rappeler/exposer plus en détail ci-après. Il est aussi grand temps que vous nous fassiez la preuve incontestable de votre impartialité et de votre capacité de discernement, sans jamais vous laisser détourner de vos engagements/obligations désintéressés envers le peuple français, mais pas seulement, que ce soit par le biais des opérations de lobbying malheureusement toujours en cours à tous les étages de l’appareil politique français [14] [15], ou bien par le biais des opérations de communication d’influence toujours en cours également du fait notamment de la recrudescence effrénée de nos moyens numériques connectés au quotidien à l’égard desquels vous autres les politiques vous montrez hélas si peu critiques [16], alors que les scientifiques commencent à peine justement à en démontrer toute la perversité manipulatrice [17]. Ainsi, parce que l’Humanité doit assumer en toute responsabilité ses erreurs du passé, en tant qu’uniques représentants du peuple français, vous devez d’ores et déjà mettre un terme à l’omerta assourdissante ayant cours actuellement sur l’ensemble de nos médias, qu’ils soient privés ou bien publics, aux seuls ordres de lobbies ultralibéraux patentés, tant cette stratégie absurde du silence n’a hélas que trop duré. Il est en effet grand temps de préparer l’opinion face aux réels enjeux de notre époque, si nous voulons éviter des réactions en chaîne qui ne feraient qu’aggraver une situation devenue d’ores et déjà incontrôlée, notamment sur le plan climatique [18], voire inextricable ; j’ai vécu personnellement des moments difficiles et je sais aujourd’hui ce que le mot décroissance veut dire, je ne vois malheureusement quasiment personne autour de moi, en 2016, qui serait réellement préparé à ça. Ensuite, vous allez devoir proposer/parrainer en votre âme et conscience les personnes qui selon vous, seraient les mieux à même de proposer/fédérer une vision cohérente/réaliste pour la France, l’Europe, mais aussi le Monde, face à ces mêmes enjeux.
Dans ce cas, quels doivent-être nos critères de décision me direz-vous enfin ? Certains d’entre nous se demandaient encore tout récemment si l’économie pouvait être considérée comme une science exacte [19], puis de proposer que l’économie ne soit en fait qu’« une affaire de probabilités […] individuelles », le produit de ces probabilités ne pouvant tendre que vers zéro dans le cadre d’un système complexe observé dont le nombre d’interactions est infini, cela nous permettrait de mieux appréhender « notre incapacité à bien prévoir » les événements à venir en fonction de telle et/ou telle décision. J’ai souri en lisant cela, non par moquerie, mais au contraire par admiration tant cette proposition présenterait selon moi au moins une vertu de taille, celle qui permettrait enfin de réconcilier « déductivisme » et « inductivisme » [20], l’économie appartenant bien évidemment depuis trop longtemps au second mouvement. Car si la finalité de l’économie consiste bel et bien en une thérapie de choc face aux enjeux de notre temps, alors ne faudrait-il pas justement que cette même économie puisse enfin se préoccuper de l’ensemble des interactions en présence dont nous savons très bien que certaines corrélations ne sont toujours pas à ce jour clairement identifiées et/ou démontrées ? Souvenons-nous qu’en 1972, le météorologue Edward Lorenz [21] tenait une conférence à l’AAAS (American Association for the Advancement of Science) qu’il avait intitulée sous la forme d’une interrogation : Predictability : does the flap of a butterfly’s wings in Brazil set off a tornado in Texas ?. Dit autrement tout en inversant, en ignorant une variable quelle qu’elle soit, même la plus négligeable en apparence, c’est une infinité de corrélations que nous négligeons à tort, et par ce biais, l’ensemble des relations de cause à effet possibles/probables en découlant, tout cela ne pouvant nous conduire qu’à compromettre nos jugements, voire à commettre sans cesse des prédicats faux par omission [22] ; en horlogerie, ce n’est jamais sur le plus petit engrenage que l’on place son cliquet [23] [24], au risque de provoquer un simple cliquet long par cassure, mais sur le plus grand tant les efforts sont bien évidemment beaucoup plus importants au diamètre primitif du plus petit d’entre eux. Aussi, parce que je trouve la plupart des concepts économiques malheureusement beaucoup trop restrictifs/incomplets, voire dans certains cas volontairement négligents, pour pouvoir expliquer l’ensemble des interactions systémiques qui animent le système complexe observé au sein duquel nous sommes censés évoluer en total harmonie, ce qui n’est hélas plus le cas depuis longtemps, je ne pense pas que l’économie seule, même au sens de l’économie politique [25], puisse être la source de solutions durables face aux problèmes de notre temps, bien au contraire, je pense même que c’est le fait de notre obstination à vouloir faire une fixation sur ce seul et unique domaine de compétences au moment de chaque élection présidentielle passée, sans aller jusqu’à parler ici de religion féroce, ce n’est pas mon propos, et pas seulement en France, y compris lors de la mise en œuvre de nos propres valeurs républicaines, qui nous a conduit au bord du gouffre que nous connaissons aujourd’hui, l’ultime phase d’une crise systémique globale qui n’a hélas que trop duré ; et quand j’écris ici « crise systémique globale », j’entends bien par là une crise mondiale quasi-ordonnée à la fois démographique, énergétique, économique, chimique, biologique, climatique (dont l’emballement actuel nous dépasse tous complètement), sociologique, stratégique, politique, philosophique, psychologique, voire psychiatrique, tant cette dernière menace est désormais bien réelle au regard des mesures extrêmement maladroites qui ont été prises jusqu’à maintenant pour tenter d’y mettre un terme, et ceci en dépit d’une intensification de ces mesures avec la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 [26]. Mais parce que la mécanique classique seule ne peut également tout expliquer, j’en suis conscient, alors peut-être serait-il enfin le moment opportun pour reconsidérer des travaux majeurs tels que ceux du mathématicien Nicholas Georgescu-Roegen [27] concernant notamment la bioéconomie [28], dont la biologie et la thermodynamique sont les socles fondateurs d’une économie que je qualifierai cette fois-ci de proprement systémique. Il suffirait ensuite de remettre proprement le vocabulaire à sa place et le tour serait joué :
Rq. En revenant un instant sur la proposition qui retenait précédemment mon attention [19], nous voyons très clairement ici où se situe l’économie au sens d’ « affaire de probabilités […] individuelles », les statistiques nous conduisant inévitablement dans le mur, voire à l’extinction de l’ensemble des espèces, si nous nous entêtons et ne réagissons pas dès maintenant…
Inversion – photo prise le 20/11/2010 – Château de Vincennes
Je souhaite à ce stade de mon propos vous présenter un exemple concret récent éloquent de « notre incapacité à bien prévoir » qui n’a pourtant pas encore été évoqué dans les médias alors que cela mériterait bel et bien quelques explications de leur part.
À ce jour, nous le savons, l’épisode El Niño 2015-2016 est bel et bien le plus violent jamais enregistré depuis le début des mesures de ce phénomène en 1950 [29]. Les conséquences humanitaires et économiques suite à cet épisode sont d’ores et déjà catastrophiques avec plus de 60 millions de personnes directement touchées dans le monde, les demandes d’aide humanitaire d’urgence n’incluant pas la reconstruction du fait notamment des inondations, des sécheresses, des séismes et/ou des incendies subis dans plusieurs régions du monde, s’élevant d’ores et déjà à plus de 3,6 milliards de dollars [30].
C’est alors qu’au printemps dernier retentissaient en chœur tous les médias nationaux et internationaux nous annonçant la fin de cet épisode avec un retour probable de La Niña d’ici à la fin de l’année 2016. Ouf, nous serions sauvés ! Les pluies diluviennes et la sécheresse cesseraient enfin dans certaines régions du Monde et les récoltes pourraient alors reprendre de plus belle. Les scientifiques évaluaient même dès le printemps 2016 ce retour de sœurette avec près de 75% de chance. Sauf que voilà, non seulement il est désormais acquis que La Niña ne reviendra pas, comme je n’ai eu de cesse de le répéter depuis le début de l’année [9] [29], du fait notamment de la formation d’un Blob à environ 2.000 km au nord de ces latitudes [31], penchant même pour un retour probable, voire fulgurant, d’El Niño dès 2017, avec toutes les conséquences que cela suppose [32] [33], mais ces mêmes scientifiques évaluent désormais notre maintien en phase neutre avec près de 50% de chance…
En quelques mois seulement, nous sommes donc passés de 75% de chance pour un retour de La Niña, à 50% de chance pour un maintien en phase neutre, et donc dans le même temps, de 2,2 milliards de dollars de déficit en terme d’aides humanitaires [30], à 100% de certitude en faveur de l’immobilisme politique international [33], ce dernier étant de fait subordonné à une simple « affaire de probabilités […] individuelles », sans que cela ne choque personne, ou presque ! Mais enfin, où est donc le problème si ce n’est dans une nouvelle forme d’hypocrisie politique opportuniste, aux seuls ordres de lobbies ultralibéraux en quête d’économies ?
Source : NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), Climate Prediction Center [34], mise à jour IRI (International Research Institute) des prévisions de l’anomalie de la SST (Sea Surface Temperature) moyenne en El Niño 3.4 pour les mois de mai, juin, juillet et août 2016.
De toute façon, si j’ose dire, peu importent ces prévisions dont les algorithmes, aussi sophistiqués soient-ils, ont tous été construits uniquement dans le cadre de la lucarne El Niño 3.4, à savoir le secteur tropical d’observation représenté par la région (5°N-5°S, 120°-170°W), en sachant qu’il y en a trois autres et qu’elles sont toutes situées dans l’ensemble de la bande tropicale d’observation représentée par la région (5°N-5°S, 80°-200°W) [9] ! Or, c’est hélas bien au delà de cet ensemble de lucarnes qu’il faut regarder désormais, à environ 2.000 km plus au nord. Eh oui ! Les temps changent extrêmement vite comme vous pouvez le constater. Aussi, cessons de comparer ce qui n’est plus comparable. Ce qui se joue en ce moment même en Océan Pacifique n’a plus rien à voir avec les épisodes El Niño des années précédentes :
El Niños 1997-98 vs 2015-16 – Image publiée par la NASA/JPL-Caltech le 17/08/2016 [35].
A-t-on seulement idée des différentiels de stockage océanique d’énergie que cela représente ?
Mais s’il n’y avait que le cas de l’Océan Pacifique, cela aurait été trop beau. En outre, nous ne pouvons pas dire que nous n’étions pas prévenus, les alertes scientifiques étant pour le moins sans équivoque possible désormais, et ceci quoi que puissent en penser les climato-sceptiques qui vraisemblablement ne désarment jamais, et surtout, ne corrigent toujours pas leur propre méthode d’analyse en dépit des évidences systémiques qui s’accumulent désormais les unes après les autres, quand ce n’est pas simplement concomitamment du fait des boucles de rétroaction positive se révélant toujours plus nombreuses [22].
Parmi ces alertes scientifiques, trois d’entre elles retiennent tout particulièrement mon attention d’initié :
– celle du climatologue James Hansen [36] qui, même si je ne partage absolument pas son positionnement en faveur de l’énergie nucléaire [37], nous alerte depuis des décennies, qui avait qualifié l’Accord issu de la COP21 comme étant une « fraude » [13], et qui dans sa dernière étude, nous fait part, lui et son équipe, de la dangerosité de la limite de 2°C d’anomalie des températures moyennes globales à ne surtout pas atteindre en raison des risques majeurs que cela représente en terme d’élévation brutale du niveau des océans et des mers [38] ; nous en sommes déjà à + de 2,2°C d’anomalie des températures moyennes rien qu’en région arctique, ensuite
– celle de l’astrophysicien Roland Lehoucq [39], qui avait su nous alerter tout en trouvant les mots justes quant à notre limite naturelle évidente d’expansion démographique [40], mais je me dois de revenir à la fin de mon propos sur ce point qui représente bel et bien l’ultime grave danger pour l’Humanité, enfin
– celle du physicien Peter Wadhams [41], dont le dernier livre intitulé A farewell to ice, a report from the Arctic, aux éditions Allen Lane, septembre 2016, 256 pp. [42], est une plaidoirie en faveur d’une action internationale, tant scientifique que politique, pour nous préparer et agir au regard des conséquences inévitables/imminentes de la disparition rapide de la banquise arctique, ce canari qui hélas ne chante déjà plus depuis longtemps désormais…
Image obtained using Climate Reanalyzer, Climate Change Institute, University of Maine, USA [43].
Car en Océan Arctique, l’anomalie de la SST (Sea Surface Temperature) moyenne par rapport à la moyenne calculée sur la période 1971-2000, prend littéralement depuis quelques mois des allures de fête foraine, avec des situations devenues littéralement insoutenables, que ce soit en Mer de Barents située au nord de l’Europe, tout autour du Groenland, au large du Golfe d’Alaska, ainsi que dans la région située plus au sud-ouest de la Mer de Beaufort et s’étendant de la Mer de Béring au Bassin du Kamchatka. La banquise arctique se retrouve donc ainsi cernée par de gigantesques masses d’eau devenant toujours plus chaudes. Cela a pour effet immédiat de provoquer de gigantesques houles qui fracturent et disloquent l’ensemble de la banquise arctique à l’épaisseur devenue toujours plus fine année après année, la banquise ne ressemblant plus désormais qu’à un vulgaire Ice Shake aux dimensions dramatiquement réduites par rapport aux moyennes pour la période 1979-2000, tant en volume qu’en surface :
Image obtained and zoomed, using Climate Reanalyzer, Climate Change Institute, University of Maine, USA [43].
Mais disons aussi les choses franchement : c’est bien là la suite logique à la fois cruelle et égoïste, de l’accumulation conjuguée de ravages, de misères et de détresses, cet ensemble de cliquets longs si souvent oubliés/ignorés/éludés/déniés, qui conduit l’ensemble de l’Humanité dans l’impasse systémique que nous semblons découvrir tardivement seulement maintenant, et ce malgré nous, et avec elle, la France métropolitaine tout entière dont la superficie ne représente au mieux, faut-il encore et toujours le rappeler, que 0,11% de la surface totale de la planète, alors que rien qu’en terme d’émissions de gaz à effet de serre par exemple, la France représente à elle seule 1,1% des émissions mondiales de CO2 (dioxyde de carbone) [44] ; comparativement, les États-Unis connus pour être le deuxième plus gros pays pollueur de la planète après la Chine, représentent à eux seuls 16,0% des émissions mondiales en CO2 [44] pour une superficie représentant au mieux 1,93% de la surface totale de la planète, ce qui en d’autres termes signifie que la France émet en dépit de son parc nucléaire, beaucoup plus de CO2 au km² que les États-Unis, alors que c’est bien le constat inverse qui nous est communiqué si nous effectuons la même comparaison mais cette fois-ci par habitant ! Et je ne parle ici que d’un seul gaz parmi les 207 qui sont toujours répertoriés au sein du 5ème rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) utilisé dans le cadre de la préparation/rédaction de l’Accord de Paris toujours en cours de ratification, les États-Unis et la Chine venant tout juste de le ratifier [45].
En économie politique, tout n’est qu’affaire de langage en effet [46]…
En attendant, en dépit de toute cette gesticulation par omission aux seules fins de masquer/cacher les évidences, il devient clairement incontestable que l’année 2016 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, pulvérisant au passage les précédents records tout récemment et tristement acquis par 2014, puis 2015 [47]. Et si nous persistons comme nous le faisons sur la voie de la seule adaptation au détriment de toute forme d’atténuation [13], alors la situation ne peut aller que de pire en pire en effet [18], et ceci bien plus rapidement que tout ce que nous disent nos modèles mathématiques qui n’ont de digne que leur seule sophistication, le climat semblant avoir désormais 1.000 et un coups d’avance sur nos propres décisions ; nos lobbies ultralibéraux peuvent-être fiers de leurs créations algorithmiques construites uniquement sur fond de 3 dimensions, sauf que le système complexe observé au sein duquel nous évoluons nécessite la prise en compte d’un espace euclidien de dimension n, avec n tendant tout simplement vers l’infini [22], et que même 3.000 balises Argo ne peuvent qu’en partie seulement contribuer à approcher [48]. Aussi, nul doute en effet que les impacts/ricochets économiques et humanitaires à venir en découlant seront tout simplement catastrophiques et n’auront d’égal que le « dérapage climatique » en cours nous conduisant simplement à notre perte [9] [49]. Ainsi exposé, le chômage de masse et la crise sociale, voire psychosociale, en découlant ne peuvent donc aller que crescendo, tout en nous conduisant au cloisonnement à la fois réel et/ou virtuel qui ne peut que pousser l’être humain à la folie, nous le savons. Les tensions qui touchent d’ores et déjà toutes les couches sociales de nos sociétés, sont désormais palpables pas seulement en France, mais aussi partout dans le monde, et ceci au fur et à mesure que la vérité se fait jour, mais avec elle la rumeur aussi ; peut-être faudrait-il d’ailleurs sérieusement envisager de stopper/couper l’herbe médiatique sous le pied de l’humanité afin d’opposer un autre type de choc de complication/simplification au choc de complication/simplification en cours, ce fruit amer du harcèlement moral par omission auquel hélas personne ne pense vraiment, mais qui n’est que la conséquence de plusieurs années/décennies de propagandes accumulées…
Alors oui, comme le disait tout récemment l’économiste Thomas Piketty [50], plus que jamais nous avons effectivement besoin d’une réelle innovation politique !
Trop en dire tout en confondant maladroitement vérité et rumeur, cela détruit tout ce pour quoi l’on s’est donné tant de mal à construire. Mais ne rien dire du tout détruit aussi par omission, et certains feraient d’ailleurs bien de s’interroger rapidement sur ce point… car cela fait déjà plus d’une décennie que cette crise systémique globale est passée à la vitesse supérieure, et avec elle la cacophonie à la fois transactionnelle, informationnelle et décisionnelle. Il serait donc grand temps en effet de remettre de la transparence dans tout cela.
Pourquoi ? Parce que nous vivons à l’heure de l’inductivisme comme je l’ai si souvent écrit dans mes précédents billets, et que nous sommes absolument incapables d’envisager la moindre remise en question immédiate de notre façon d’appréhender les problèmes en temps réel, chacun campant sur ses positions. Pourtant, si nous étions tous des sapeurs-pompiers, nous saurions qu’en de pareilles circonstances il nous faut agir autrement que par la seule et stricte démonstration de force individuelle. Quoiqu’on en dise, nos sociétés dites civilisées agissant uniquement dans l’intérêt des lobbies ultralibéraux, ont su freiner/museler l’intuition collective de l’Humanité, ce qui nous fait hélas cruellement défaut aujourd’hui lors de toutes nos prises de décision [13]. Aussi, continuons ainsi sur cette voie sans issue, et ce sera l’ECHEC et MAT assurés ! Alors que si nous cessions de nous entêter, et si nous étions enfin favorables à un NEW DEAL à l’issue duquel de nouvelles valeurs viendraient enfin étayer nos valeurs actuelles clairement insuffisantes, alors peut-être serions-nous enfin capables d’en finir avec l’ensemble de nos prédicats faux [22]. Nous pourrions sans doute prendre les bonnes décisions sans avoir à passer par tout un tas de procédures et d’artifices totalement inadaptés aux circonstances dont la rapidité de propagation en chaîne des incidents et de leurs ricochets demeure sans aucun doute la plus redoutable… le pire étant bien évidemment à venir si nous ne réagissons pas dès maintenant !
Sans le courage politique nécessaire à l’adoption concertée d’un tel New Deal de la part de tous ceux qui nous dirigent à travers le monde, nous vivrons bel et bien désormais une gigantesque phase de confusion dont le paroxysme sera caractérisé par une crise psychiatrique généralisée sans précédent, ce qui ne pourra qu’aggraver une situation d’ores et déjà inextricable, tant les esprits citoyens alimentés exclusivement à grand coup de propagande ne comprendront tout simplement pas ce qui est sur le point de leur arriver. Je ne vois donc que l’ébauche du plan suivant pour pouvoir espérer en sortir rapidement avant de pouvoir se retrousser les manches tous ensemble et se remettre enfin autour de la table internationale des discussions en faveur de mesures mondiales d’exception :
– recréer rapidement les conditions nécessaires au rétablissement des liens sociaux entre les individus tout en s’interrogeant sur la pertinence locale de la relation globale homme-machine (Internet), quoi qu’on en dise,
– réfuter/refouler toute forme de cloisonnement, notamment social, politique et scientifique,
– engager un vrai travail d’explication et/ou de vulgarisation de la crise systémique globale,
– faire face avec la plus grande fermeté à la crise systémique globale en cours, telle qu’énumérée précédemment, et notamment à l’emballement climatique en cours (en espérant que les éléments nous en laissent le temps, ce dont je doute moi aussi de plus en plus à la lecture des derniers indicateurs de juillet-août 2016 : concentrations de GES, anomalie de température moyenne globale, Index PDO, Blob/El Niño vs La Niña, Index SOI, Index QBO, Index NAO, anomalie SST moyenne de l’Océan Arctique, banquise arctique et calotte glacière du Groenland confondues – nous avons en effet beaucoup trop tardé [29]), sans jamais confondre fermeté et autorité, sauf si malheureusement cela devait s’avérer nécessaire au regard de l’intérêt général,
– freiner/museler une bonne fois pour toutes l’ensemble des lobbies ultralibéraux… cette situation ayant tout simplement assez duré, il nous faut mettre désormais un point d’arrêt définitif au lobbying et à la communication d’influence en découlant, et enfin
– éviter à tout prix la dernière strate du « soliton » en cours, celle à laquelle personne ne pense vraiment, celle qui est directement corrélée à notre expansion démographique [40], et qui représente très probablement l’ultime danger avant toute extinction de masse [51], du fait notamment des boucles de rétroaction positive en découlant, à savoir l’augmentation fulgurante de la « nécromasse » terrestre [52]…
Comme je l’écrivais précédemment, mais aussi récemment à Paul Jorion, il faut opposer un autre type de CHOC de COMPLICATION/SIMPLIFICATION au CHOC de COMPLICATION/SIMPLIFICATION en cours, ce fruit amer du HARCÈLEMENT MORAL PAR OMISSION d’une part, et du HARCÈLEMENT BIOSPHÉRIQUE PAR ÉROSION d’autre part. Ensuite, et seulement ensuite, les conditions seront alors réunies pour pouvoir se remettre au travail et créer le CHOC de COMPLEXIFICATION/DIVERSIFICATION propre à tout ÉCOSYSTÈME que nous avons depuis trop longtemps ignoré/négligé/éludé. Nous devons écrire au plus vite une NOUVELLE PAGE de l’ANTHROPOCÈNE afin que l’HUMANITE et la BIOSPHÈRE ne fassent à nouveau plus qu’UN, sans quoi celle où nous nous trouvons sera bel et bien, tôt ou tard, la dernière page d’un volume à la fois inique et inachevé… et sans doute beaucoup plus tôt que tard, quoi qu’on en dise.
Inversion des Valeurs – photo prise le 20/11/2010 – Château de Vincennes
Pour l’heure, certains ont d’ores et déjà fait le choix de sombrer définitivement dans l’individualisme, privilégiant finalement le repli sur soi plutôt que l’engagement collectif au service de l’intérêt général, ne faisant finalement que prolonger un état de choc de complication/simplification d’ores et déjà établi par les uns. La belle erreur que voilà !
D’autres ont fait le choix de s’engager sans la moindre connaissance sur tous ces sujets systémiques, se croyant capables de faire mieux que tous ceux qui se sont succédés au pouvoir avant eux. Leur geste est certes noble et courageux, mais ils nous font perdre un temps précieux et sont de fait tout aussi responsables de notre maintien quasi définitif dans l’enlisement, que tous ceux qui nous y ont conduit avant eux. Une autre erreur que voilà !
D’autres encore veulent se contenter des outils mis à notre disposition pour « patcher » le système complexe observé au sein duquel nous parvenons encore, on se demande comment, à évoluer. Ceux-ci sont alors persuadés que les choses vont pouvoir s’arranger ainsi et que quelques rustines, certes parfois un peu plus imposantes que de coutume, suffiront pour nous maintenir à flot. Sauf que tout cela se fait sans compter l’hyper-complexité du système en présence et qu’ils se trompent tous très lourdement tout en nous faisant perdre eux aussi un temps précieux, l’Histoire récente nous montrant à quel point cette manière de procéder ne fonctionne tout simplement pas. Ici, à ce stade, ce n’est même plus une erreur mais bien de l’inconscience collective alors qu’il suffirait de décloisonner les raisonnements et de ne pas se restreindre dans le choix du système complexe observé !
D’autres enfin demeurent extrêmement silencieux et discrets, n’attirant pas l’attention sur eux, se déchargeant habilement de toute sorte de responsabilité bien qu’ils se soient enrichis en provoquant cette crise innommable que nous subissons tous du fait de leur soif incessante d’appropriation de toute sorte de ressources, considérant avoir acquis légitimement l’ensemble de leurs biens sans jamais avoir failli dans leurs tâches respectives, considérant aussi et surtout être les seuls à l’abri de cette crise systémique globale qu’ils ont eux-mêmes provoquée… A ce niveau là, nous ne pouvons plus parler d’erreur, mais bien de crime contre la biosphère dont l’Humanité fait partie intégrante, et nos enfants tout autant !
Pour toutes ces raisons et après solide réflexion, parce que je le crois capable de toutes les remises en question nécessaires et suffisantes, notamment quant au choix du système complexe observé [22], notamment aussi concernant la bioéconomie [27] [28], parce qu’il dispose d’ores et déjà de la notoriété scientifique suffisante et de tous les contacts/soutiens nécessaires, je pense très sincèrement que monsieur Jorion a amplement raison d’insister comme il le fait si gentiment à sa manière depuis plusieurs mois [53], dans l’espoir de convaincre l’économiste Thomas Piketty de revenir très rapidement sur sa décision. Les Français ayant vraiment besoin d’entendre un tout autre discours que tous ceux qui nous sont servis en permanence par l’ensemble de la classe politique actuelle, cette explication sans langue de bois que Thomas Piketty appelait lui-même de ses vœux dès le début de l’année 2016, ne peut donc provenir désormais que de la bouche d’un scientifique reconnu comme lui, tant il sera capable de s’entourer d’une équipe de campagne aux visages à la fois nouveaux et innovants. Il n’est donc nullement question ici de « vocation », mais bel et bien d’obligation face à l’urgence, au sens de l’engagement, tel que celui dont il nous fait d’ores et déjà la preuve au fur et à mesure de ses rares et précieuses interventions.
Voilà pourquoi Mesdames et Messieurs, élus de France, je me permets de vous solliciter par le biais de cette lettre étayée, afin que le nécessaire puisse-être fait au regard de l’urgence…
« La qualité des grands leaders est leur capacité à comprendre le contexte dans lequel ils opèrent et agissent en conséquence. », Nelson Mandela.
La France ne peut plus attendre. Elle a besoin d’engagements et de changements immédiats, mais avec elle, l’Europe et le Monde aussi, sans quoi ce sera bel et bien au bout du chemin la fin inéluctable de notre espèce [4] [9]… et sans doute beaucoup plus tôt que tard si nous ne réagissons pas dès maintenant à l’écoute de la lecture temps réel des quelques variables de mesure dont nous disposons et qui sont stockées un peu partout aux quatre coins du globe.
Aussi écoutez : non sans raison le canari arctique ne chante plus… songez-y dès maintenant !
Je vous remercie, Mesdames et Messieurs, à vous tous qui m’avez lu jusqu’ici.
Il ne vous reste plus désormais, en toute autonomie [54], qu’à inverser le moment venu la vapeur, pour la France, pour l’Europe, mais aussi pour le Monde !
Bien sincèrement,
Philippe Soubeyrand
============================================
[1] LOI organique n° 2016-506 du 25 avril 2016 de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle, legifrance, le 26/04/2016.
[2] Élection présidentielle 2017, vie publique, le 28/08/2016.
[3] Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer, Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, aux éditions du Seuil, avril 2015, 296 pp.
[4] Paul Jorion, Le dernier qui s’en va éteint la lumière, Essai sur l’extinction de l’humanité, aux éditions Fayard, 2016, 288 pp.
[5] Robert Macfarlane, Generation Anthropocene : How humans have altered the planet for ever, the Guardian, le 01/04/2016.
[6] Damian Carrington, The Anthropocene epoch : scientists declare dawn of human-influenced age, the Guardian, le 29/08/2016.
[7] Madeleine Théodore, « La transition fulgurante. Vers un bouleversement systémique du monde ? » (Bayard 2014) de Pierre Giorgini, Blog de Paul Jorion, le 12/09/2016.
[8] Actions alternatives, changement systémique, raisons de vivre et d’agir : trois chemins de la transition nécessaires et complémentaires, CAC (Collectif des Associations Citoyennes), le 25/04/2016.
[9] Philippe Soubeyrand, REQUIEM : le temps alloué était dépassé…, Blog de Paul Jorion, le 01/06/2016.
[10] Philippe Soubeyrand, 1 – BILAN CHIMIQUE : des centaines de millions de tonnes de produits toxiques pour quelques pépites !, Blog de Paul Jorion, le 09/09/2015.
[11] Philippe Soubeyrand, 2 – BILAN BIOLOGIQUE : l’Humanité orgueilleuse ignore tout de la biosphère terrestre !, Blog de Paul Jorion, le 23/09/2015.
[12] Philippe Soubeyrand, 3 – BILAN CLIMATIQUE : température, cryosphère, Gulf Stream, El Niño et malgré cela, nous ne sommes toujours pas prêts !, Blog de Paul Jorion, le 06/10/2016.
[13] Philippe Soubeyrand, COP21 : un petit coup de marteau pour l’homme, un grand coup de masse sur l’Humanité… des lobbies en liesse… la grande parade des ONG est terminée !, Blog de Paul Jorion, le 16/12/2016.
[14] Alain Juillet, Olivier Le Picard, Lobbying en France : les effets pervers de la loi Sapin, LesÉchos.fr, le 05/09/2016.
[15] Anthony Escurat, Lobbying et secteur public : une hypocrisie française, LA TRIBUNE, le 06/09/2016.
[16] Maurice Merchier, Démocratie assistée par ordinateur : le pouvoir aux perroquets, misère idéologique de la « civic tech », CAUSEUR.fr, le 01/09/2016.
[17] Charles Cuvelliez, De l’influence de Google sur les résultats électoraux, LeMonde.fr, le 27/01/2016.
[18] Climat : dérapage incontrôlé, Blog de Paul Jorion, le 14/09/2016.
[19] Jean-Paul Vignal, L’économie peut-elle être une science exacte ?, Blog de Paul Jorion, le 14/09/2016.
[20] Philippe Soubeyrand, ETAT D’URGENCE : crise systémique globale, emballement climatique, Atlantique Nord vs El Niño, COP21 et/ou Loi de Puisseguin… Regardons ce « soliton » en face !, Blog de Paul Jorion, le 04/11/2015.
[21] Edward Lorenz, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 30/08/2016.
[22] Philippe Soubeyrand, STOP : pour en finir avec les prédicats faux des climato-sceptiques, Blog de Paul Jorion, le 12/08/2015.
[23] Cliquet (mécanique), Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 03/08/2016.
[24] Roberto Boulant, Les cliquets posés par la classe dominante alliés à la lâcheté de l’espèce, rendent-ils le pire inévitable ?, Blog de Paul Jorion, le 14/03/2016.
[25] Paul Jorion, Michel Leis, 2017. Programme sans candidat, Préface, Blog de Paul Jorion, le 13/09/2016.
[26] Lehman Brothers, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 04/09/2016.
[27] Nicholas Georgescu-Roegen, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 04/01/2016.
[28] Bioéconomie, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 28/08/2016.
[29] Philippe Soubeyrand, Le temps nous est compté, Blog de Paul Jorion, le 09/03/2016.
[30] El Niño : l’ONU appelle à venir en aide au plus de 60 millions de personnes affectées, Information et Médias, Radio des Nations Unies, le 26/04/2016.
[31] Philippe Soubeyrand, Non pas un courant El Niño, mais deux phénomènes océaniques parallèles espacés de plus de 2000 km dans l’est de l’Océan Pacifique, Blog de Paul Jorion, le 23/11/2015.
[32] Soumya Chatterjee, NASA’s data rules out La Niña : What should India expect ?, The NEWS Minute, le 15/09/2016.
[33] Paul Verdeau, Au Nigeria, la famine menace aussi, mais elle est presque invisible, Les organisations humanitaires tardent à arriver dans l’État de Borno, où la population est opprimée par la présence de Boko Haram et souffre de malnutrition, SlateAfrique, le 02/08/2016.
[34] NOAA Climate Prediction Center, ENSO : Recent Evolution, Current Status and Predictions, published online May, June, July and August 2016.
[35] NASA Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, El Niño : 1997-1998 vs. 2015-2016, updated through August 17, 2016.
[36] James E. Hansen, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 23/08/2016.
[37] Audrey Garric, Le climatologue franc-tireur James Hansen quitte la NASA, LeMonde.fr, le 03/04/2013.
[38] Hansen, J., Sato, M., Hearty, P., Ruedy, R., Kelley, M., Masson-Delmotte, V., Russell, G., Tselioudis, G., Cao, J., Rignot, E., Velicogna, I., Tormey, B., Donovan, B., Kandiano, E., von Schuckmann, K., Kharecha, P., Legrande, A. N., Bauer, M., and Lo, K.-W. : Ice melt, sea level rise and superstorms: evidence from paleoclimate data, climate modeling, and modern observations that 2 °C global warming could be dangerous, Atmos. Chem. Phys., 16, 3761-3812, doi:10.5194/acp-16-3761-2016, 2016.
[39] Roland Lehoucq, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 14/09/2016.
[40] Roland Lehoucq, Compte à rebours, LE MONDE diplomatique, janvier 2005, page 18.
[41] Peter Wadhams, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 02/04/2016.
[42] Peter Wadhams, A farewell to ice, a report from the Arctic, aux éditions Allen Lane, septembre 2016, 256 pp.
[43] Climate Reanalyzer, Climate Change Institut, University of Maine, USA.
[44] Repères, Chiffres clés du climat, France et Monde, Édition 2015, Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Service de l’observation et des statistiques.
[45] Simon Roger, Brice Pedroletti, La Chine et les États-Unis ratifient l’accord de Paris sur le climat, Le Monde.fr, le 03/09/2016.
[46] Pascale Wattier et Olivier Picard, Le parler-politique est systématiquement manipulateur, DNA.fr, le 17/11/2011.
[47] David Salas y Mélia, Climat : 2016, toujours plus chaud, SUD OUEST via The Conversation, le 09/09/2016.
[48] Rebecca Fowler, How Does the Ocean Drive Weather and Climate Extremes ?, State of the Planet, Earth Institute, Columbia University, le 30/08/2016.
[49] Emmanuel Poilane, 2016 sera l’année du dérapage climatique, LE HUFFINGTON POST, le 30/06/2016.
[50] Thomas Piketty, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 12/09/2016.
[51] Shereen Zorba, Michal Szymanski, Des centaines de millions de personnes encourent des risques sanitaires en raison de la pollution croissante des eaux dans 3 continents, UNEP NEWS CENTRE, le 30/08/2016.
[52] Nécromasse, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 19/12/2015.
[53] Paul Jorion, Thomas Piketty, présentez-vous aux présidentielles de 2017 !, Blog de Paul Jorion, le 12/07/2016.
[54] Présentation des candidats à l’élection présidentielle française, Wikipédia, L’encyclopédie libre, le 11/08/2016.
Laisser un commentaire