LE TEMPS QU’IL FAIT LE 12 AOÛT 2016 – Retranscription

Retranscription de Le temps qu’il fait le 12 août 2016. Merci à Cyril Touboulic !

Bonjour, nous sommes le vendredi 12 août 2016. Le blog a démarré le 28 février 2007, il y a 9 ans. Sur ces 9 ans, nous avons déploré la perte de deux commentateurs importants qui apportaient de nombreuses contributions dans nos discussions, ils signaient respectivement Marlowe (Bernard James) et Léoned.

Et hier, nous avons subi une perte très considérable : un des rédacteurs principaux du blog, un des contributeurs majeurs d’articles importants : Michel Leis, est mort. Il est mort au terme de ce qu’on appelle « une longue maladie » : il souffrait de myélome (cancer des os) et il a montré énormément de courage. Vous avez dû voir qu’il a apporté encore une contribution très récente se trouvant dans la première page du blog, c’est dire si elle est récente : une réflexion sur l’économie et le souverainisme.

Michel Leis réfléchissait depuis de très nombreuses années à des questions liées en particulier à la production et à la consommation. Il nous a fait partager sa réflexion. Il avait publié un premier livre il y a quelques années (Crises économiques et régulations collectives. Le paradoxe du guépard, 2012) et un deuxième livre, un deuxième ouvrage qui s’appelle Programme sans candidat. 2017, prêt à être publié, j’en reparlerai. J’avais déjà annoncé sa parution au printemps, j’avais, je crois, montré sa couverture. J’ai rédigé moi-même une préface pour cet ouvrage où vous trouverez un « programme sans candidat » avait dit Michel Leis, j’avais suggéré qu’un candidat possible, qu’un candidat de gauche était possible, qui rassemble au 2e tour les espoirs de la gauche en France, il s’agit de Thomas Piketty et je le mentionne dans la préface de ce livre.

Les analyses de Michel, un homme bon et modeste, sont pénétrantes, on en parlera de plus en plus.

Il définissait sa position de manière un peu provocante comme étant une position « social-démocrate extrémiste ». Il voulait dire par là qu’il était prêt à la défendre bec et ongles, ce qu’il faisait, c’était un homme convaincu de la justesse de ses positions social-démocrates. Ce qui a disparu, de même que le socialisme. Personnellement, je parlerais plutôt de, pour défendre mes positions à moi, de « socialisme extrémiste », socialisme au sens de l’histoire de la pensée socialiste, et je reviendrai là-dessus, je crois qu’il est important de, voilà, de prôner à nouveau un socialisme, un socialisme digne de ce nom, pas des pratiques dévoyées qui n’utilisent ce nom que par une vieille habitude. Mais alors que comme dirait Confucius : que la chose ne correspond plus aux mots utilisés. Je vous tiendrai au courant de tout ça, j’en parlerai en début septembre.

Alors, je vais faire court : une très grande perte par le blog de Paul Jorion, par nous tous, de la disparition de Michel Leis.

Voilà, à bientôt.

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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