François Leclerc m’envoie un article du site Bloomberg, où je lis ceci : « Des algorithmes réalisent déjà des tâches telles que filtrer les clients des banques, valoriser des actifs et couvrir des positions sans intervention humaine », et je me dis : effectivement, mais nous faisions déjà cela il y a quinze ans ! Et de me demander alors si… quelqu’un s’en souvient ?
Eh bien oui ! Voici un extrait d’un article intitulé « IndyMac Cashes Out » qu’on trouve sur l’Internet.
Paul Gray, professeur émérite en technologie scientifique à Claremont Graduate University, a participé à la rédaction d’un rapport décrivant de manière détaillée le business model « intensif en informatique » de IndyMac.
La banque était tout particulièrement efficiente en raison de son utilisation de e-MITS, un système Internet de souscription (underwriting) automatisé de prêts au logement (mortgage), dont le moteur de décision était appelé « le cerveau », dit-il.
« Ils avaient fait le pari d’un traitement extrêmement rapide des demandes de crédit », explique Gray. « Ils s’étaient rendu compte que lorsqu’un dossier est soumis, il n’y a qu’un très petit nombre de variables qui sont examinées, comme la « cote de crédit », le type d’emploi, des choses comme cela [P.J. : faux, il y avait au moins une douzaine de variables prises en compte : la source de la demande, le montant du prêt, la « LTV » (le montant du prêt par rapport au prix marchand du logement), la zone géographique, l’endettement total de l’emprunteur potentiel, etc.] Et en utilisant e-MITS, tout cela pouvait être traité très vite ». […]
« Ils étaient de véritables innovateurs dans le domaine technologique », dit-il. « Ils comprenaient que la technologie pouvait véritablement faire évoluer la dynamique des choses. Et tout le monde dans le secteur a suivi leur exemple. »
Une fois les données d’un demandeur de crédit soumises à e-MITS, IndyMac était parvenu à réduire le temps nécessaire à une décision « de trois semaines à moins d’une minute », selon Gray.
Tout cela se passait à Pasadena, une banlieue nord de Los Angeles, au pied des San Gabriel Mountains. Le logiciel d’infrastructure était codé par une équipe de programmeurs indiens dans une cave sans fenêtre assez indigne, les algorithmes étaient rédigés par David Hickey, mon supérieur immédiat, et moi-même, dans un environnement « open space » (parmi les tout premiers au monde) très luxueux ; il était très gratifiant de travailler dans un tel cadre, et – pour ne rien gâcher – notre patron, Mike Perry, était un « entrepreneur » comme on ne les trouve que dans les contes de fées.
Comment vous prouver que je ne vous raconte pas des salades ? C’est très simple en fait, vous allez voir…
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Les traductions en temps réel, ça existe déjà. https://m.youtube.com/watch?v=iFf-nQZpu4o&pp=ygUedHJhZHVjdGlvbiB0ZW1wcyByw6llbCBhdmVjIElB