La collusion du capitalisme libertarien et du djihad contre la paix civile mondiale, par Pierre Sarton du Jonchay

Billet invité.

Les billets remarquables d’analyse, d’objectivité et de précision que Cédric Mas nous offre sur la Syrie, mettent en évidence que la guerre civile syrienne est un théâtre d’opération majeur de la troisième guerre mondiale. Cette troisième guerre mondiale est une guerre réelle d’un nouveau genre qui a commencé avec l’effondrement de l’empire communiste et l’avènement financier et cognitif du réseau mondial numérique individualiste. Une guerre parce que le résultat visé par ses protagonistes conscients et inconscients sera l’élimination physique ou spirituelle de la partie de l’humanité qui se retrouvera du coté des vaincus. La troisième guerre mondiale qui s’est engagée dès avant la fin de la guerre froide entre le capitalisme et le communisme a pour but de désigner les vaincus de la globalisation du capital libéral.

Une guerre réelle parce que destinée à produire beaucoup de morts directs et indirects et parce que le mode de vie des survivants est et sera radicalement bouleversé. Une guerre d’un nouveau genre parce que déployée dans la nouvelle réalité virtuelle des représentations et des rapports de force symbolisés par la monétisation du capital sans capitale. Enfin une guerre civile mondiale parce que survenant dans un monde unifié ; parce que menée en deçà des nations et au sein de ce qui reste des États entre des clans, des sectes religieuses, des systèmes d’intérêts particuliers et des féodalités économiques.

La première guerre civile mondiale numérique reste classique dans sa nature puisque fondée sur l’incroyance ou la dénégation d’un bien commun humain universel possible et nécessaire. Un bien commun qui soit réalisable par la collaboration libre des citoyens de bonne volonté, par le motif d’une délibération civile des règles d’un vivre ensemble véridique. Le processus humain de civilisation par l’individuation physique et spirituelle des corps s’est enlisé dans le matérialisme platonicien. Les représentations sont la réalité. Être et avoir sont confondus. La règle et le règlement sont le bien en soi. Le titre et le prix valent l’actif. Le sujet et l’objet sont indistincts. Religion et foi sont mêmes. L’argent est dieu. Les banquiers sont prêtres et tous les autres ont le choix entre réciter leur catéchisme libéral ou partir au djihad en Syrie ou sur les marchés financiers.

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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