Billet invité.
Demain est un documentaire réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti en 2015. Je vous laisse lire sur le site officiel du film et sur Wikipédia tous les détails à son sujet, souhaitant, ici surtout attirer l’attention sur ses forces et ses originalités.
L’idée des réalisateurs était de dépasser le constat des dangers (écologique, économique, énergétique, démographique) qui guettent l’humanité en présentant des solutions déjà mises en place avec succès ici et là dans le monde, avec pour objectif de contrer le fatalisme des uns et la courte vue des autres.
Sans doute une partie des initiatives présentées sont-elles connues de ceux qui se préoccupent déjà de ces questions depuis plusieurs années. Mais ce qui est motivant et enthousiasmant ici, c’est le kaléidoscope, l’accumulation qui entraine l’enthousiasme et l’adhésion. Le spectateur quitte la salle armé d’un sentiment positif, ce qui n’est pas la moindre des ambitions.
Pour chacune des cinq grandes problématiques abordées (alimentation, énergie, économie, démocratie et éducation) les projets qui marchent sont appuyés par un discours scientifique ou politique déjà validé qui vise autant à expliquer pourquoi et comment « ça marche » qu’à déconstruire le discours biaisé des grands groupes industriels qui asservissent la pensée politique et économique. On ne théorise pas des espoirs sur base des projets d’un écolo perdu aux confins du Larzac, mais d’une entreprise française qui récupère du moindre watt généré, d’une ville qui valorise la plus grande partie de ses déchets – y compris industriels – jusque dans le sentiment de responsabilité des employés chargés de la pénible tâche de les récolter, ou d’un réseau de PME qui utilise une monnaie alternative depuis 80 ans.
Sans l’exprimer brutalement, le film démontre que le changement émane avant tout de l’investissement concret, constant et quotidien de tout le monde, en particulier dans son rôle de citoyen et de consommateur. Ce n’est que la visibilité de notre volonté qui fera plier les grands groupes et le monde politique qui lui est soumis. De même, les expériences exposées incitent à penser que c’est le pouvoir communal qui est le plus aisé à sensibiliser et à mobiliser.
Un quart du budget du film a été collecté grâce à un crowdfunding ; désormais c’est justement l’accueil du public qui permet d’assurer et d’étendre la diffusion du film. On le projette, entre autres, depuis un mois à l’Actor’s Studio, petit cinéma indépendant à deux pas de la Grand Place de Bruxelles.
307 réponses à “« Demain », par Éric Vanzieleghem”
« Je ne pensais pas avoir à expliquer ça, car je reconnais que c’est un peu cruel… »
Voilà, dominique, vous manquez de pédagogie avec nous. Et puis c’est cruel de nous emp^cher d’exprimer notre point de vue qui , soit dit en passant complète le votre avec lequel TOUT le monde est d’accord sur ce blog et surtout Vigneron, ce qui n’est pas rien… hein dominique, le « caïd » , d’accord avec un autre « caïd »….houlaaa..teussssion, ça rigole plus là…
Donc, avec les enfants, que nous sommes, il faudrait que vous appreniez à faire preuve de plus de patience et peut être aussi à moins insister aussi lourdement. Quand un enfant ne veut pas cela ne sert à rien d’insister et de le braquer. Et bien avec nous , c’est la m^me chose. Donc, il faut aller tout doux dominique et je sais que vous en êtes capable. Des bisounours « endormis » , et oui, je vous comprends, c’est pas facile à convaincre. Donc, calmos, tranquille, dominique… SI, SI, SI…essayez, ça peut le faire….vi, vi, vi…
Faut accorder le violon, avec NOS partitions AUSSI;
c’est rien mais c’est tout !
Vi, vi, vi….. 😉
Gudule, ça fait 30 ans que j’essaye d’expliquer ça.
Vous comprendrez qu’au bout d’un moment je finisse par perdre patience, surtout face à des élèves qui de plus se foutent de ma gueule.
Mais si vous commencez à comprendre l’énormité de la catastrophe qui nous pend au bout du nez je n’aurais pas perdu mon temps.
——————————-
La stratégie de « l’Europe » c’est:
Etape 1:
On instaure une monnaie commune à des États fort disparates, que l’on met en concurrence « libre et non faussée ».
La BCE finance ces économies à très bas coût, et soutien l’Euro.
– Conséquences:
Destruction des économies a haut niveau de vie et de protection sociale, car non compétitives, (nous)
Endettement massif donc, de ces économies, pour maintenir artificiellement le niveau de vie. (nous)
Etape 2,
Une fois que les entreprises stratégiques, indispensables à toute économie développée, (nous) sont détruites par la concurrence étrangère, la Troïka exige le remboursement de la Dette.
Puisque notre économie sera détruite, on ne pourra pas rembourser.
– Conséquences:
Réduction drastique des dépenses publiques,
fermetures des services publics et sociaux,
réduction des prestations sociales, et retraites,
paupérisation généralisée de la population
Objectif atteint:
Les hyper riches peuvent disposer de l’ensemble des Ressources pour eux seuls, puisque nous n’avons plus les moyens d’y avoir accès.
La Planète est sauvée, et nous le peuple, nous retournons au Moyen âge.
« Vous comprendrez qu’au bout d’un moment je finisse par perdre patience, surtout face à des élèves qui de plus se foutent de ma gueule. »
Qui se fout de la tête de qui Dominique ?
Nous expliquer ce que vous avez déjà dit inlassablement et qu’on a déjà COMPRIS TOUS en long en large et en travers, c’est pas se moquer du monde peut être ? Je vous le traduit en verlan ?
Alors on se calme l’ami…..
c’est si compliqué ?
Gudule, le plus vieil adage du web : don’t feed the troll!
Gudule,
« et qu’on a déjà COMPRIS TOUS en long en large et en travers, »
Ah non, et je peux le prouver!… Mais bon.
L’important ce sont ceux qui effectivement ont compris.
« Comment voulez vous, dans ces conditions, que je comprenne que vous avez compris?! »
Par ce qu’on vous l’a dit et que ça doit suffire, pas besoin d’insister ça devient débile et vous passez pour un débile, c’est cela que vous voulez ? Vous pensez intelligent alors que vous finissez par passer pour le roi des débiles en insistant aussi lourdement ? Vous n’êtes pas débile pourtant Dominique non ?
Donc si vous n’êtes pas débile faut savoir s’arrêter sinon on aura bien NOUS TOUS l’impression que vous vous conduisez comme le débile pour lequel vous ne voulez pas passer, c’est clair ?
Gudule,
Se savoir pris pour un imbécile par certains, c’est aussi une forme de reconnaissance que j’apprécie depuis bien longtemps!
« Mais je ne vais pas recommencer… » 🙂
NON ! STOP ! IMMEDIATEMENT ! C’est toxique !
ADEAESES dit :
12 février 2016 à 11:49
ha tout de m^me…….. Cool , j’adore ! 😉
l’odeur du tatami en acte !
Bonjour,
J’ai vu le film. Mon avis est trop long pour le poster ici.
Poste quand même Guy. Les commentaires ne sont pas limités en longueur, et on ne vend pas encore d’encarts publicitaires sur le blog de Paul Jorion 😉
« Ne réponds pas au troll, Gagnot ! Don’t feed me ! »
Excellent JA !
Essai réussi, toi y en a avoir good potentiel aïkidoka, certainement pas maso, surement pas même !
😉
Julien Alexandre dit :
11 février 2016 à 19:18
Oui, merci JA, I know…I know
Concrètement, ce serait pas simple à expliquer….mais je rejoins ce que dit Michel Lambotte et donc je fais de « l’aïkido »…des « essais » avec Dominique. Je me comprends, merci tout va bien Julien……no problemo…. 😉
Pas de problème Gudule. Je sais que certains aiment se faire du mal ! Tiens, je remets une pièce dans la machine :
Allez Professeur Gagnot, on a pas compris, en quoi est-ce donc problématique que la « clique des ultra-riches friqués non bisounours » s’accapare les ressources primaires ? Allez professeur Gagnot, explique-nous où poussent les lampes torches, puisque apparemment c’est pas dans les rayons des magasins ? Allez professeur Gagnot, dis-nous encore qu’on est nuls, fouette notre intellect avec ton brio, on apprend TELLEMENT à ton contact !
J’avais cru répondre à ton post, Julien, mais tu l’a effacé, c’est ça? (c’est juste pour savoir à quoi m’en tenir)
Ne réponds pas au troll, Gagnot ! Don’t feed me !
Bon. Il paraît que le blog ne donne pas de limite de longueur. 🙂
J’ai donc vu Demain, hier.
Les critiques dans la presse saluent son optimisme et sa fraîcheur, et semblent s’interdire d’être réellement critiques. Comment dire du mal d’un tel élan de positivité quand les bonnes nouvelles sont si rares?
À l’oral, dans les conversations entre amis, le commentaire le plus répandu énonce que c’est un film dont on sort optimiste.
Autant le dire tout de suite, je suis sorti de la projection fort perplexe et même, franchement sceptique. C’est cependant un film qu’il n’est pas inutile de voir. Il faut le voir pour les informations qu’il livre et pour réfléchir aux problématiques qu’il parcourt. Les images sont belles, et la musique de même (les paroles des chansons sont exclusivement en anglais, je me demande bien pourquoi.) Voir ce film permet aussi de s’interroger sur un goût de trop peu: comment articuler les infos reçues avec toutes ces choses que la caméra laisse hors champ et hors conscience?
Le propos est de passer en revue une série multiforme de réactions citoyennes ou entrepreneuriales aux dysfonctionnements de l’époque, principalement en matière environnementale, quand ces initiatives s’installent dans une certaine durée, qu’elles réussissent ou semblent réussir, et qu’elles rendent ou semblent rendre heureux ou satisfaits leurs protagonistes. Il y a cinq parties: l’agriculture, l’énergie, l’économie, la société, l’éducation.
Demain est un film qui mélange un peu tout, s’abstient de mettre les éléments en perspective, et oublie de faire des liens avec un sacré nombre de réalités sacrément importantes.
L’agriculture
L’agriculture est peut-être la partie la plus intéressante du film. Les cultures biologiques et la permaculture sont en passe de bouleverser nos idées toutes faites sur ce qu’est une agriculture efficace et les exemples filmés, très intéressants, ouvrent des perspectives. La diversité est l’arme de la vie sur terre, depuis toujours, et la monoculture intensive est une aberration inefficace sous tous rapports, sauf celui du rendement financier immédiat et provisoire. – On voit ça aussi dans le film Le sel de la terre que Wim Wenders a consacré au photographe Sebastião Salgado et à sa reconversion dans le sauvetage du domaine familial. Dans son cas, non repris dans Demain, l’exploitation à l’occidentale de 150 hectares de terre brésilienne a enrichi deux générations avant de ruiner le sol.
San Francisco
Que la ville de San Francisco avance dans son projet « zéro déchet », c’est fort bien. Les représentants de la municipalité et le patron de la voirie ont l’air assez heureux, comme la petite nana qui fait la porte-parole, mais j’avoue ne pas avoir vu de vrai sourire sur les visages des employés, ceux du moins qui ne portent pas de masque. J’ai même cru en voir un se détourner de la caméra. L’hôtel Hilton, à lui tout seul, a gagné une forte somme en souscrivant au plan de la mairie. En conséquence, les actionnaires doivent être heureux. Le film n’en dit rien, ni des employés de l’hôtel, qui à Los Angeles en l’an 2000 étaient pour l’essentiel des immigrés et surtout des immigrées mexicaines, comme on a pu le voir dans le film de Ken Loach, Du pain et des roses, un autre film. La capitale de la créativité US, comme disent les journaux, a certainement changé tout ça.
San Francisco est une ville qui compte plus de sans-abri en proportion de sa population que nombre de grandes villes américaines, où déjà la situation n’est pas fameuse. Comme dans toute la Californie, les personnes qui nécessitent ici des soins psychiatriques, n’ont pas de famille aisée ou très aisée, et ne sont pas en prison, vivent dans la rue.
J’applaudirai donc la politique zéro déchet de la légendaire SF lorsqu’elle s’appliquera aux êtres humains. Le pape François a parlé du capitalisme comme d’une culture du déchet humain.
Ah oui! Je vous propose un tout petit défi: tapez dans un moteur de recherche « villes américaines homeless » (c’est comme ça qu’ils disent SDF dans leur langue), filtrez éventuellement les douze derniers mois, et voyez ce que vous ramassez en parcourant les résultats pendant dix minutes, si vous tenez dix minutes. Pour vous motiver, pensez que vous gagnerez peut-être les deux heures et demie que vous mettriez à vous rendre au cinéma, à voir le film et à rentrer chez vous (je plaisante presque). Il y a beaucoup de chefs-d’oeuvre du cinéma que nous n’avons pas encore vus.
L’environnement
La contrainte environnementale s’impose à tous, riches et pauvres. Mais pas pareillement.
Les classes les plus riches s’organisent pour y échapper au maximum, quitte à reléguer les plus pauvres dans les ténèbres des atmosphères assombries, sous les aléas des eaux (parfois même de conduite) polluées, et dans une consommation alimentaire toxique à laquelle ceux-là ne peuvent, en termes économiques/idéologiques (c’est tout un), échapper.
C’est déjà fait.
Entre les deux, les classes qui aiment à s’appeler moyennes prennent quelques mesures et produisent des innovations dont certaines sont aussi, parfois d’abord, de nouveaux marchés.
Parallèlement, de quelque milieu qu’ils soient, les citoyens conscients adoptent les régulations individuelles de sauvetage et de vertu, auxquelles leur conscience ne leur permet pas d’échapper: consommation moins gaspilleuse, alimentation plus biologique.
Mais est-ce que cela fait système? Est-ce que cela met en place des fondations pour ce qui serait un jour la nouvelle civilisation? Au prochain méga-krach financier de 2016-17-18-19 ou 2020, l’oligarchie va-t-elle nous dire « Nous avons mené le monde à la faillite, nous nous retirons et souhaitons bonne chance à nos successeurs » ?
Ce serait sympa et mignon, mais ça ne se produira pas, bien sûr.
Or telle est bien, à mon avis, une illusion majeure que colporte ce film.
L’alimentation
Olivier de Schutter du programme mondial des NU est dans la continuation de son prédécesseur Jean Ziegler. Intéressant et indéniable.
L’agriculture urbaine de Détroit, USA.
Les Incroyables comestibles au Royaume-Uni.
La consommation de viande est une folie mondialisée. Je ne sais plus ce que le film en dit.
La démocratie
Le maire d’un village indien, membre de la caste des intouchables, crée du lien social en faisant cohabiter les pauvres de différentes castes. Ça marche et ça essaime. Au passage, j’apprends qu’il y a des brahmanes pauvres.
David Van Reybrouck, l’auteur du livre Congo – Une histoire, nous propose sa réflexion sur le tirage au sort en politique et nous donne des éléments d’observation concrète sur la question.
L’insurrection pacifique islandaise, qui a fait tomber un gouvernement et produire un projet de constitution écrit par 25 citoyens élus parmi une assemblée de 1.000 personnes choisies au hasard. Le projet est bloqué par le parlement. (À mon sens, c’est vis-à-vis de la finance et des règles de l’UE que l’expérience islandaise est la plus parlante. J’en ai déjà …parlé.)
L’éducation
L’éducation est le dernier chapitre du film. C’est l’histoire de la poule et de l’oeuf. En changeant les conditions de la couvaison, nous changerons la poule.
Modèle est pris sur l’école finlandaise, très appréciée en termes de « compétences » par les études Pisa de l’Ocde, ce jumeau de l’Otan chargé de la propagande économique, et le film nous le rappelle, je dirais: naïvement. Les ‘compétences’ sont les produits blancs que la pédagogie officielle, d’inspiration grand-entrepreneuriale, exige désormais. Il n’y a plus de savoirs ni de savoir-faire. Ça ne se mesure pas et ça ne donne pas de burn-out, ces trucs-là.
Or voici que le cas finlandais est doublement intéressant.
D’abord pour les méthodes pédagogiques appliquées, qui sont fort tolérantes, respectueuses, et qui sont multiples, puisque chaque enfant ne répondra pas pareillement à chaque méthode. Et aussi pour le niveau d’investissement humain et de formation des maîtres, et d’encadrement dans les classes, qui nous paraît hors normes. Les instits sont nombreux, triés sur le volet, et ils ont tous un bac plus cinq.
Ensuite le cas finlandais nous questionne aussi pour tout ce qui n’est pas abordé dans le film. La Finlande où l’alcoolisme n’est pas un vain mot, est un pays où a été créé un parti d’extrême-droite appelé « Les vrais Finlandais », lequel a remporté de grands succès. Là où l’éducation est performante, la formule « vrais Finlandais » ne devrait produire que sarcasmes et moqueries, pas vrai? Où sont les acquis de l’école? Un système éducatif pleinement abouti ne produit pas des citoyens d’extrême-droite. Or la Finlande est gouvernée par une droite dure, à l’électorat gonflé par les précédents, qui s’est illustrée dans le massacre financier de la Grèce. Et récemment, ce gouvernement a repoussé par vingt degrés sous zéro des réfugiés vers la Russie, en leur proposant …des vélos. Ça n’est pas dans le film.
L’éducation finlandaise nous pose ainsi un passionnant problème. Comment se transmettent des modèles autoritaires et de mythes nationaux réactionnaires, où et comment agit ce « tiers symbolique » arriéré, via des pratiques supposées opposées?
Ça demande un peu de réflexion et pas trop de confiance dans les apparences, ni dans les bonnes intentions, qui peuvent se faire les pavés de l’oppression.
Au final, le merveilleux exemple de l’école finlandaise plaide à l’encontre du message d’espoir que voudrait porter le film.
L’énergie
Copenhague et sa sirène. Copenhague et ses vertus écologiques. Copenhague et ses cyclistes. Bientôt zéro pétrole, en tout cas localement. Merveilleux. Peut-être que le Danemark délocalise une part de sa consommation de pétrole?
Je me souviens qu’au siècle passé, un jour l’huile de foie de morue s’est trouvée trop polluée pour la consommation humaine. Dans le monde entier l’huile de foie de morue était très en vogue alors, pour fortifier les enfants qui manquaient de vigueur. Et le petit Danemark en était un grand producteur. Le gouvernement danois de l’époque a donc interdit la consommation au pays, mais ni la fabrication, ni l’exportation. Le produit est simplement devenu impropre à la consommation humaine …danoise. Bon, je fais dans la perfidie, d’accord, mais il faut reconnaître que c’est ce brave pays lui-même qui m’a donné des verges pour se faire battre.
Les vertus danoises sont grandes, et je veux bien applaudir. Mais il faut m’expliquer comment elles font bon ou mauvais ménage avec la récente loi sur les réfugiés, qui prévoit la confiscation de leurs biens de valeur et de leur argent au-delà de 400 euros – montres, alliances et téléphones portables exceptés. La vertu danoise a un prix, qu’il faut financer.
Les monnaies locales
Ici aussi, il y a de tout.
Il y a le WIR d’un large réseau de PME suisses, qui existe depuis 80 ans, un outil opportuniste pour les règlements internes au réseau: rien qui casse politiquement trois pattes à un canard, tout au plus un support de réflexion logique. Qui ne voit comment le wir a changé la société suisse d’il y a quatre-vingts ans?
Il y a les monnaies locales dans de petites villes anglaises. Elles empêchent une partie des flux monétaires de se diluer à l’extérieur de la « communauté », terme dont usent et abusent les anglo-saxons, et de la sorte elles ont un effet positif sur l’emploi local. Le film ne parle pas des bénéfices des gentils employeurs. C’est un outil de concurrence contre les multinationales, et c’est bien fait pour elles. Est-ce que ça fait système, est-ce que c’est le germe d’un nouveau monde? Le Royaume-Uni est un des pays les plus inégalitaires d’Europe, où le nombre de personnes qui recourent aux banques alimentaires a explosé ces toutes dernières années (ici sur Condroz belge), où le coût de l’éducation supérieure pour les familles a explosé, où aussi le bio, le coaching, le bio-coaching et le marché de la spiritualité ou de la bio-spiritualité explosent de même, pour des publics différents on s’en doute. Le Royaume-Uni est une terre d’explosions: bientôt la fracturation hydraulique à deux pas de Londres. Mais attention: le prince de Galles vend très chers les produits bios et les confitures bios de sa ferme modèle, et il vend tout.
Ajoutons un autre grain de philosophie du soupçon: les petites villes de province ont le propre de concentrer les richesses et les services de la petite région qui les entoure. C’est connu, c’est universel et c’est visible. Une monnaie locale est au service de cet aspect-là des réalités. On pourrait parler de patriotisme sous-patronal sous-régional.
Il y aurait peut-être, d’après un intervenant dans le film, une possibilité pour la Grèce d’améliorer son sort avec une monnaie de ce type-là. Au conditionnel. On attend donc une réalisation dans ce genre de contexte, qui est celui d’un conflit ouvert avec les ministres des finances de l’UE, soit tout autre chose que le commerce de proximité à Bristol. Pour le moment, on sait que le prof de fac Varoufakis a foiré sur ce coup-là. Et qu’il persévère, mais ceci est un autre film.
Dans le chapitre consacré à l’économie, je m’étonne que l’ « oasis collaborative », comme l’ont appelée certains, que représente le village andalou de Marinaleda (2.700 habitants), ne figure pas dans le catalogue de Demain. Cette aventure extraordinaire a trente-cinq ans et la crise ne les touche pas, à Marinaleda. Des liens? Partout sur Internet.
Il y a encore dans le film, Jeremy Rifkin, dont je me méfie parce qu’il conseille des gouvernements de toutes sortes. Pierre Rabhi, qui a trouvé sa solution. La très diplomate et très déterminée Vandana Shiva, impressionnante. Bernard Lietaer, trop brièvement à mon goût. Tous intéressants d’une manière ou l’autre.
Il y a Emmanuel Druon, patron français et inspiré de Pocheco, leader de marché des enveloppes en papier: pas de dividendes pour les actionnaires (le film n’explique pas comment), étalement des salaires de 1 à 4 (c’est 1 à 300 dans les grandes entreprises), organisation très peu autoritaire. Ce Druon-là a écrit Le Syndrome du poisson lune, le seul animal qui croît jusqu’à sa mort, qualifié de manifeste d’anti-management « s’adressant plus aux salariés qu’à leurs patrons ».
Il y a des entrepreneurs de l’écologie ou de l’énergie renouvelable, qui ne m’intéressent pas en tant que tels, et bien moins qu’Emmanuel Druon. La phrase de Pierre Rabhi que j’ai mémorisée, et qui n’est pas dans le film, est celle-ci: « Vous pouvez être écologiste, vous consacrer au bio, etc, et exploiter votre prochain. Les deux ne sont pas incompatibles. »
Voilà. J’ai émis beaucoup de critiques. Mais allez voir Demain. Il y a des choses à prendre et à apprendre. Si l’on n’applaudit pas béatement, et que l’on prolonge la réflexion, le film stimule.
« J’applaudirai donc la politique zéro déchet de la légendaire SF lorsqu’elle s’appliquera aux êtres humains. »
Merci et c’est bien ce que je reproche , également, à ce genre de crédo, il y a des initiatives concrètes louables et bien intentionnées en théorie,certes, mais qui font un peu trop l’impasse sur cet aspect plutôt infect que vous mentionnez avec lucidité.
En quoi est une évolution d’avoir zéro déchet quand des être humains vivent encore dans des villes aussi « riches » dans la rue comme des déchets ?
Cela devrait être l’inverse non ? Les bennes à ordures dehors et les individus sdf, avec un toit , donc se réjouir quand ça marche sur la t^te il y a clairement un gros problème et pas que de biais !
Briseur de rêves.
Dans quelques années, le compost ne sera plus de mise.
Le compost largue 40 à 60% de son carbone sous forme de co2 et n’est pas la nourriture des lombrics mais bien celle de bactéries.
Il n’y a pas d’humification avec le compost.
Merci Guy Leboutte d’ avoir rédiger et poster ce commentaire . C’ est exactement ça .
Il y a toujours deux discours qui s’ affrontent lorsque l’ on parle écologie : les « moralistes » genre » colibris » , si chacun fait sa part le monde peut changer ( et si il ne change pas c’ est de ta faute …)
et les « politiques » : pour que le monde et les comportements changent il faut créer les conditions nécessaires , lois , investissements publics , fiscalité etc …
Il est heureux que Pierre Rabhi rappelle que l’ écologie peut être compatible avec l’ oppression . Il va falloir défendre l’ écologie aussi de ça .
Il n’y a surtout pas d’écologie possible dans un système qui doit maximiser (!) l’agitation économique pour ne pas s’effondrer! Ce sont 2 objectifs parfaitement incompatibles.
C’est pour ça que les « écologistes » qui n’envisagent pas l’abandon de ce capitalisme sont de doux rêveurs…
« Se savoir pris pour un imbécile par certains, c’est aussi une forme de reconnaissance que j’apprécie depuis bien longtemps! »
On y est dominique, pile poil, au centre, la reconnaissance à n’importe quel prix, quitte à troller comme un forcené, mais être reconnu….et glou et glou et glou….
Oui, un égo en mal de reconnaissance….et oui, et oui….toujours la m^me affaire, on connait la musique..et glou et glou et glou..
Une affaire d’égo ? Et ce en singeant avec succès ce qu’il y a de moins ragoutant dans les TRAVERS de ceux que vous dénoncez que vous voudriez que l’on vous écoute ou que l’on vous
entende ?
C’est une plaisanterie ou du foutage de gueule ?
Ha bon, les deux ?
Vous préférez qu’on vous prenne pour un imbécile par ce que vous vous sentez ainsi « reconnu », ais je bien compris
dominique ?
Ha ? Curieux, je pensais que la reconnaissance était liée à une appréciation ? Pas vous ? Vous êtes maso ? Les gnons dans le pif vous aimez ça ? La baston, y a bon ?
ça plutôt que rien ? Un peu tristounet et moisi vot’ programme ..
« C’est pour ça que les « écologistes » qui n’envisagent pas l’abandon de ce capitalisme sont de doux rêveurs… »
C’est malheureux, dominique, je pense que vous confondez, rêver et manquer de discernement……plait il ?
Gudule
Il y a une certaine ironie, dans ma phrase qui néanmoins reste vraie. Je n’écris pas ce que j’écris pour être reconnu, d’ailleurs ça ne me vaut que des emmerdements.
Sinon je persiste à dire que il est absurde de vouloir sauver la planète, tout en ne cherchant pas à sortir de CE Système.
Il y a une incohérence quelque part.
Sinon, ce que vous et d’autres font à leur échelle c’est évidement bien, mais pour croire que ça peut suffire si on s’y met tous, oui c’est un doux rêve.
Le Titanic était sur la trajectoire de l’iceberg. Faute de la changer à temps, ben…
Et ce ne sont pas des bisounours avec leurs petits bras musclés qui auraient pu la changer, même en s’y mettant tous.
J’aurais du finir mon histoire de Titanic, en disant qu’il faut en reprendre le gouvernail des mains de ceux qui le gouvernent depuis 1789…
Et en reprendre la Propriété, pour gérer sa trajectoire…
@Gudule, bonjour !
» et donc je fais de « l’aïkido »…des « essais » avec Dominique. «
Accepter et canaliser par le « bon geste » économe, l’énergie déployée par un « agresseur », tentant de lui faire comprendre sans mot dire que son agressivité n’est pas de mise, se termine en chaleur dissipée !
Et « vlan » sur le tatami… top top… (stop)
…
Finalement c’est un capital concentré qui se répartit 🙂
Bien vu adoque. ……… 🙂
» sans mot dire »
Chez les autistes, adoque, pas en aïkido.
Retour sur le tatami, adoque : offence -defense .
Echange donc, oui. pas pour s’entre tuer, ni se détruire, faut savoir se détendre, tout le contraire du karaté…
L’énergie circule, vi, vi, vi…..elle circule trés trés trés bien…….quand on la laisse circuler… 😉
Sur le tatami, l’aïkido est une excellente école pour [se] détourner de l’agressivité dans [le reste de] la vie !
…
Réellement une place à part dans les « arts martiaux ».
Voilà donc la meilleure manière de faire la guerre, en la transformant en paix.
Sans doute Dominique préfère la paix, mais il est en forte rogne, face à des agresseurs qui passent pour des bienfaiteurs…?
Un stage ferait du bien à tou(te)s et ferait tomber la pression…
en la répartissant sur le tatami 😉
Sur Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%AFkido
L’aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant. L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression.
€ et monnaies complémentaires, c’est tout à fait cela.
« »Finalement c’est un capital concentré qui se répartit » »
C’est exactement ce qui se passe avec les monaies complémentaires qui ont été décrites dans le film.
Je n’ai pas lu le livre de Bernard Lietaer, mais François Roddier trace un parallèle intéressant avec la thermodynamique. http://www.francois-roddier.fr/?p=311
Alors que tout fonctionne en cycle de deux temps, je ne vois pas pourquoi la monnaie échapperait à ce type de fonctionnement.
On peut considérer l’€ comme la phase ascendante, maintenant la concentration doit se détendre vers les monnaies locales dédiées au développement durable tout en conservant l’€ pour les transactions internationnales. Avec le seul €, il n’y a qu’un seul temps; la surcfauffe et l’explosion sont proches.
En politique il en va de même, après des siècles de directives venant d’en haut qui s’embouteillent les unes dans les autres, Paul Jorion nous exhorte à agir
« »joignez-vous à un projet citoyen dans votre quartier : faites bouger les choses ! la mer monte (la vraie : celle de l’océan !), le temps presse !
Merci Paul, cela me revivifie
Comme quoi l’aïkido mêne à tout, même à la thermodynamique.
Enfin, je vous livre ma réflexion à chaud.
J’vais m’met à l’aïkido moi!
» J’vais m’met à l’aïkido moi!
…
Si nous y mettons tous, ici au moins, alors la « détente »
est assurée de se produire….
Mais peut-être en faudra-t-il passer par la « déflagration » qui pourrait permettre d’éviter l’explosion avec ses cliquetis désagréables et de mauvais augure 😉
@M Lambotte
l’aïkido que l’on m’enseigne s’inspire de cet enseignant, sao tome , prof à washington, son uchi deshi, Ikeda, fait des stages en europe dont la France :
regardez, détendu, il est totalement détendu, je puis vous l’assurer, et totalement concentré, des mouvement en spirale, voilà 😉
https://www.youtube.com/watch?v=9ak7Ac3ROCQ
» Thermodynamique et deux temps »
Ok pour la monnaie….
Et pour l’énergie, nous pouvons prédire (?) qu’ITER ne tiendra pas ses promesses non plus… il faudra passer par le générateur de fusion à deux temps…voir Z-machines.
Notons que Russes et Américains y travaillent de concert, comme sur les interféromètres qui viennent de faire leur trou dans l’actualité, comme suite aux projets franco-italien VIRGO et VIRGO+, restés plus discrets !
« € et monnaies complémentaires, c’est tout à fait cela. »
Michel L,
Pas vraiment, pour le moment, car les équilibres en quantité sont disproportionnés..
En aïkido, on réceptionne l’énergie de l’adversaire et on garde sa cinétique en allant en harmonie avec sa direction et en la récupérant pour la faire spiraler, mais la proportion et la puissance de l’énergie émise par l’attaquant sont conservées et canalisées, en vue de la neutralisation de l’attaquant. Ce qui signifie que plus l’adversaire va « envoyer » plus il va se faire mal « en retour », surtout s’il n’est pas détendu…
Le rapprochement avec la thermodynamique et F. Roddier me semble, à mon humble avis, plus pertinent oui.
« € et monnaies complémentaires, c’est tout à fait cela. »
Pas vraiment, pour le moment, car les équilibres en quantité sont disproportionnés..
Bien sûr, c’était déjà au préalable dans mon idée.
C’est de l’ordre d’un éléphant à une mouche, je ne vois pas comment une mouche pourrait spiralé la dynamique du mouvement d’un éléphant.
C’était une idée pas trop sérieuse sans prétention comme cela en passant.
On pourrait faire une monnaie complémentaire d’État, que l’on appellerait le Franc… Non?
Si quelqu’un a eu la sensation de jeter un œil indiscret sur « Les dessous de la Deutsche Bank » (Deuche Bank ? Dèche Bank ?) grâce au billet de François Leclerc, merci de me communiquer en privé les sûres opportunités de juteuses spéculations qu’il en aurait déduites..
Au sujet du billet de R Boulant.
J’aime bien, surtout, la conclusion :
« Et de toute manière, la nature a bien plus d’imagination que nous ! »
ca dépend….
Mais comment on fait pour te joindre en privé, vigneron?
Le miroir aux colibris, c’est le cinoch, dans leur pauvre tête labourée par la violence pure.
@Gudule
C’est vraiment une excellente idée que vous avez lancée là avec l’aïkido.
En passant merci pour cette très belle vidéo: que le profane ne s’y trompe pas: il y a une apparente délicatesse dans les mouvements (taï sabaki), mais la puissance canalisée est bien là et l’agresseur ne joue pas ni ne danse.
Cette parenthèse fermée… excellente idée de l’appliquer ici, car le rapport de force est complétement décorrélé de la réussite qui devient un gain pour les deux parties…
Il s’agit bien d’une tournure d’esprit à adopter, qui amène déjà pour soi détente et sérénité… qui font tache d’huile.
Ravi aussi de voir que Michel Lambotte puisse concevoir une monnaie secondaire dans un rôle d’aspiration puis de projection de la monnaie féroce 😉
Si si, excellente idée !
@ Adoque.
Vos faites de l’aïkido ?
Taï sabaki, oui, ce sont les déplacements effectués avec aisance qui donnent cette impression de « danse ». Ce sont les hanches, le bassin, qui initient ces spirales. J’ai fait de la danse , je dois dire que retrouver ces sensations de « danse », qui n’en est pas une, quoi que…, en aïkido, est quelque chose d’extraordinaire, on vole presque comme un oiseau… C’est la liberté du corps en pleine expression de sa belle énergie. J’ai choisi cette vidéo, représentée par São Tomé, car c’est un enseignant qui incarne le mieux ce que je considère comme un Art, surtout à ce niveau. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe, en aïkido, soyons lucide, des « courants » plus orientés « martial » et « testostérone », à fuir… Cela dit, ce qu’ont développé, ces grands enseignants, tel São Tomé, est tout l’inverse de cela et relève d’aspects plus subtils, pas évident à appréhender pour un non pratiquant.
C’est ce qui leur permet, aussi, d’un geste léger, ferme et précis, de neutraliser des grosses brutes, aux muscles et à l’esprit bourrés de testostérone voire plusieurs; aïkidokas ou pas…
Et à des individus de 70 ans et +, arthritiques ou pas, des femmes et des enfants de 5 ans, de déséquilibrer habilement, par une compréhension des centres d’équilibre du corps humain, des adultes en forme. Ce n’est pas de la self-défense à proprement parler et aucun aïkidoka, n’a le droit d’en faire usage sur autrui. Car c’est bien l’antithèse de l’esprit de l’aïkido. C’est lui m^me et son énergie, d’abord et avant tout, qu’un aïkidoka, apprend à canaliser voire transformer. Là est le vrai challenge. Et une vie n’est pas de trop… Voilà.
Merci à vous, adoque, de m’avoir donné l’occasion de cet intermède.
(Michel Lambotte: « Alors que tout fonctionne en cycle de deux temps, je ne vois pas pourquoi la monnaie échapperait à ce type de fonctionnement » me paraît un type de raisonnement douteux, et rappelle la phrase funeste de la patronne du Medef, que je cite de mémoire: « Dans la vie tout est précaire, la santé, le bonheur, l’amour. Je ne vois pas pourquoi le travail ne serait pas précaire. »)
Pour revenir aux monnaies locales, et entre autres celles présentées dans le film Demain, on voit bien leurs avantages d’empêcher les fuites de flux monétaires en-dehors du local de référence si une certaine herméticité est assurée. Ça tombe sous le sens.
Cependant deux questions basiques se posent: 1. comment crée-t-on ces monnaies, et 2. comment quitte-t-on le réseau (vente de la monnaie locale) ou y entre-t-on (achat de la monnaie locale.)
En 3. il y a aussi la question de la fixation des prix, et en 4. les types d’intervenants dans le réseau: soit un seul type d’intervenants (tous sont des entreprises comme dans le wir, tous sont des prestataires-contributeurs comme dans un S.E.L.) ou des statuts économiques différents comme dans les villes anglaises (entreprises exerçant principalement des ventes, et ménages n’opérant que des achats).
Et je ne prétends pas être exhaustif!
Pour le bitcoin qui n’est pas une monnaie locale, mais une monnaie alternative, il est avéré que la création monétaire a été l’occasion de jolies arnaques. Et le « bitcoin mining », création de bitcoins par mesure de certaines activités de trafic sur Internet, a été parfois chose bizarre, pas vraiment honnête non plus. Le bitcoin, qui prétend être infalsifiable, est pour cette cause complètement opaque et manipulable dans sa création!
Je pense aussi que le travail est précaire, mais sa précarité n’a pas le même sens pour moi que pour la patronne du MEDEF.
Pas besoin d’un dessin pour décrire le sens qu’elle donne à la précarité de l’emploi, moins d’emploi est égal à plus de profits.
En ce qui me concerne, les limites planétaires nous demandent de reconsidérer le rôle et l’objectif de l’emploi, c’est à mes yeux une façon de retrouver son autonomie de décision. Bien malin celui qui pourra dire comment nous vivrons dans l’avenir même proche, il faut laisser des portes ouvertes dans la réflexion et dans l’imagination de solutions.
Ceci dit, en ce qui concerne les monnaies locales nous n’en somme encore qu’au début même si cela a déjà existé au siècle dernier et pour l’instant, mes connaissances sont limitées sur le sujet et je dois encore beaucoup en apprendre.
Pour vos deux questions, je pense que la meilleure façon de le comprendre est de l’expérimenter ce que je n’ai pas encore entrepris avec le Valeureux, http://valeureux.be/ ne serait-ce d’une façon limitée.
Je ne pourrai répondre à ces questions que lorsque je l’aurai expérimenté, et encore, ce n’est pas certain.
Les monnaies locales, le revenu de base, la prosommation à base d’autonomie individuelle ou collective, l’agroécologie, les potagers collectifs sont pour moi les ferments de l’avenir et il est encore aujourd’hui difficile de savoir comment tout cela va s’articuler et leur rapport avec le reste de l’économie.
Bien que ce soit encore intuitif, la présentation de François Roddier me paraît donner du sens au rôle des monnaies locales, mais c’est encore très nébuleux en ce qui concerne son rapport avec l’euro.
Je pense que vous l’aurez compris, je cherche à échafauder un avenir possible et meilleur sans trop me soucier des conséquences d’un possible effondrement qui n’est d’ailleurs pas certain.
Soyons optimiste, et si l’effondrement se confondait avec la transition?
Ce week end je suis tombé la dessus
https://www.youtube.com/watch?v=aMGFIdJG7lQ
En plus, il considère que c’est subjectif alors que c’est objectif puisque prouvé par la thermodynamique.
https://www.youtube.com/watch?v=5-qap1cQhGA
Allez directement à une heure
Merci Michel pour ces liens.
J’ai écouté « Revenu de Base Inconditionnel et Monnaies Complémentaires par Frédéric Bosqué »
https://www.youtube.com/watch?v=aMGFIdJG7lQ
Je résume quelques idées fortes tirées de cette conférence. J’avais lu 2 livres de Bernard Lietaer qui abordait ces thèmes (Au cœur de la monnaie, monnaie citoyenne, le Wir en Suisse etc) et dans cette vidéo c’est abordé de manière accessible à tous, pas trop technique même si la mise en place nécessite une réelle mobilisation. Mais c’est vraiment très concret.
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« Il n’y a pas de gentils ni de méchants …le meilleur moyen d’aller dans une autre société c’est nous »
Logique de transition : se décomposer pour se recomposer, telle la chenille en papillon
Le monde a faim de quelque chose de nouveau. Il faut se transformer là où l’on est, là où l’on vit.
Changement par le bas, par des petits groupes.
Architectures invisibles :
On nous endort tous et on nous glisse une paille dans la bouche pour nous empêcher de respirer l’air qui est pourtant si abondant, mais raréfié artificiellement
Je suis responsable, moi, déjà. Je vais commencer à la changer et enlever la paille pour respirer cet air abondant
Il faut une crise d’enthousiasme pour sauver notre civilisation. Pas besoin d’alcool ni de drogues, juste de l’enthousiasme poyr reprendre contrôle de sa vie
Comment voulez-vous que l’on puisse décider du bien commun s’il n’y a pas de volonté commune ; Il faut un réapprentissage de la démocratie.
Le bien commun : ça ne peut pas être contraint, ça doit être voulu
Définir ce qu’est le bien commun pour un groupe social (adhésion)
La monnaie citoyenne est un outil et le revenu de base inconditionnel, de la naissance à la mort, sans contrôle des ressources est le début d’un nouveau monde.
Allocation universelle : un revenu de base pour tous les citoyens + un revenu d’activité qui va varier en fonction de « ma » participation. Un revenu de base sur la capacité de production de la nation
Aujourd’hui nous ne pouvons plus faire travailler tout le monde.
Revenu de base en monnaie citoyenne va se dépenser localement, permettra de créer une demande locale
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Monnaie citoyenne pour les « villes en transition » : monnaie de secours dans un territoires de vie
Transformer progressivement la société plutôt qu’une révolution brutale
Le sol violette est un projet financé par la mairie de Toulouse qui concerne toutes les parties prenantes de l’économie locale
Dans un krach financier ce n’est que l’argent (monnaie d’échange) qui manque
Du coup, les monnaies locales (Réseau puissant de monnaies territoriales et locales) joueront le rôle de canoë de sauvetage
James,
Vous oubliez toujours le même « détail » : votre pouvoir est limité à ce que – ceux qui possèdent les Ressources – veulent bien vous laisser.
Illustration:
Imaginez que vous soyez sans revenus: zéro euro/mois.
Vous ne possédez pas de toit.
Personne n’a besoin de vos services.
Ben votre marge de manœuvre est quasi nulle…
(j’ai mis quasi, car vous pouvez quand même faire un potager si vous parvenez à squatter un bout de terrain)
@Dominique
Pour commencer, c’est bien expliqué qu’avec le revenu de base, il n’y aura plus de zéro revenus par mois. Ensuite il y a le revenu d’activité selon sa contribution. Si vous préférez des hordes de chômeurs indemnisés et sans horizon (pour combien de temps encore les indemnisations ? Vu la faillite de l’état qui ne pourra même plus payer les retraites, que faut-il en attendre ?)
Là ils ont mis sur pied un projet qui marche, bien plus enthousiasmant et fédérateur que de pointer à Pôle Emploi pour sa pitance et respirer l’air avec une paille pour nous asphyxier. Et ce n’est que le début. Il offre des perspectives réelles et non pas juste des promesses électorales et des élus qui ne savent pas où ils vont et sur lesquels il ne faut plus compter tant ils sont coupés de la réalité et déconnectés dans leur bocal de la république.
Vous vous moquez sans cesse de ceux qui cultivent leur potager et vous préférez sans doute cette prophétie : en France, tout le monde sera chômeur, restaurateur ou guide touristique. Surtout ne faisons rien, cassons l’enthousiasme de ceux qui en ont et continuons de pleurnicher sur notre grand passé.
Méditez cela profondément : « Comment voulez-vous que l’on puisse décider du bien commun s’il n’y a pas de volonté commune ; Il faut un réapprentissage de la démocratie. Le bien commun : ça ne peut pas être contraint, ça doit être voulu ».
James,
Bien sur qu’un Revenu de base serait une roue de secours bien utile!
Évidement!
Mais pour le financer, puisque le travail productif disparait, il faut taxer … ceux qui possèdent les Ressources (le Capital).
Le problème est que ce sont eux qui présélectionnent nos dirigeants grâce au fric… Ils ont donc tous les pouvoirs!
Nous on peut juste rêver.
(je parle de potager, ce qui est caricatural j’en conviens, car ceux qui proposent des modèles alternatifs se limitent à ça, ou presque)
Sinon je ne conteste pas l’intérêt des monnaies locales…
Et pourquoi pas une monnaie nationale, ce serait le top, non?!
Le revenu de base n’a rien d’utopique, ni techniquement parlant, ni politico-économiquement parlant.
Par ailleurs, si plus personne n’a les moyens de consommer quoi que ce soit, ceux dont vous parlez qui « possèdent » les ressources naturelles qui se raréfient, ils les exploiteront et en jouiront comment de ces ressources ? Ils ne savent même pas faire bouillir de l’eau pour un café jus de chaussette.
Pour l’air que l’on respire, même s’ils ne fournissent que les pailles pour que le reste de la planète puisse juste respirer péniblement l’air qu’ils voudraient confisquer, il n’est pas interdit de jeter les pailles pour respirer l’air encore abondant. A nous de ne pas le rendre irrespirable en sabotant toutes ces belles initiatives, cet enthousiasme de ceux pas encore lobotomisés/zombifiés qui aspirent à autre chose.
La philosophie des monnaies locales n’a absolument rien à voir avec les monnaies nationales. Pour mieux comprendre, le livre de Bernard Lietaer « Halte à la toute puissance des banques. Pour un système monétaire durable » fait le tour de la question :
Les monnaies complémentaires sont un instrument qui permettrait enfin de rétribuer et d’encourager la solidarité non teintée de démagogie, de favoriser la protection de l’environnement ainsi que la santé de tous.
James,
« Le revenu de base n’a rien d’utopique, ni techniquement parlant, ni politico – économiquement parlant. »
Pas utopique, mais il doit – et ne peut – être financé que par les propriétaires des Ressources (les fortunés, en gros) , et le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne débordent pas d’enthousiasme…
Et on a aucun moyen de les faire changer d’avis. (sauf leur reprendre le pouvoir économique, c’est à dire la propriété…)
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« Par ailleurs, si plus personne n’a les moyens de consommer quoi que ce soit, ceux dont vous parlez qui « possèdent » les ressources naturelles qui se raréfient, ils les exploiteront et en jouiront comment de ces ressources ? »
Aucun problème!
C’est un point essentiel à comprendre.
Il y a 2 catégories de « riches »:
– ceux dont les revenus dépendent d’une activité économique, les plus nombreux. En cas de crash économique, ils sont condamnés. (comme les classes moyennes)
– ceux qui possèdent les Ressources primaires, essentielles. (en gros les 0,1%)
Un mini système économique, centré sur leurs (gigantesques) besoins, ne nécessitera qu’un minimum de personnel, et des robots, et leur conviendra parfaitement!
Et donc, les Ressources de la planète ne serviront plus qu’à ceux là (0,1% de possédants, et disons 0,9% à leur service)
Les 99% de l’humanité seront relégués en marge, dans un système de survie.
En fait ça a toujours été le cas!
Avec des proportions différentes, car les humains étaient encore massivement nécessaires. (0,1% d’hyper friqués, servis par 1%, eux même servis par 10%) (les chiffres sont à la louche…, et c’est schématique)
Les progrès des machines font que les 10% (les classes moyennes des anciens pays développés), deviennent superflus.
Et justement, la disparition de ces classes moyennes montre bien que nous y allons…
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« A nous de ne pas le rendre irrespirable en sabotant toutes ces belles initiatives, cet enthousiasme de ceux pas encore lobotomisés/zombifiés qui aspirent à autre chose. »
Oui.
Mais, à défaut de disposer des ressources nécessaires, on ne peut que reconstruire une économie de subsistance.
Comme celles des pays pauvres, dépourvus de ressources industrielles.
Y vivront donc les 99% inutiles à ceux qui détiennent la quasi totalité des ressources terrestres. (les 0,1%)
C’est bien ce monde là qui vous fait rêver ? Ben pas moi.
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« La philosophie des monnaies locales n’a absolument rien à voir avec les monnaies nationales. Pour mieux comprendre, le livre de Bernard Lietaer « Halte à la toute puissance des banques. Pour un système monétaire durable » fait le tour de la question :
Les monnaies complémentaires sont un instrument qui permettrait enfin de rétribuer et d’encourager la solidarité non teintée de démagogie, de favoriser la protection de l’environnement ainsi que la santé de tous. »
Oui, ok, mais c’est un détail par rapport au partage des Ressources… C’est pas là le fond du problème.
» Y vivront donc les 99% inutiles à ceux qui détiennent la quasi totalité des ressources terrestres. (les 0,1%)
C’est bien ce monde là qui vous fait rêver ? Ben pas moi. »
Sauf que ça c’est ce que Robert Kurz appelait l’apocalypse du capitalisme, pas son âge d’or à venir, tel qu’il envisageait déjà en 1993, après la chute du mur. Le titre du bouquin ? Der Letzte macht das Licht aus (Le dernier éteint la lumière)… C’est pas lui qui éteindra, il est mort entre les mains de chirurgiens.
http://www.palim-psao.fr/article-a-propos-de-robert-kurz-l-effondrement-de-la-modernite-de-l-ecroulement-du-socialisme-de-caserne-124277399.html
Personne ne dit que l’on ne va pas entrer en souffrance(s), mais le scénario n’est pas encore écrit. Les dinosaures n’avaient pas « prévu » leur extinction, dans le sens Darwinien de l’évolution. Ils dominaient pourtant la planète.
Merci à Vigneron pour cet article dense mais très intéressant que je relirai à tête reposée. Calumet de la paix entre deux salves et trois scalps échevelés
@ James Bernard
Des scalps, il y en a assez pour aujourd’hui!
A deux doigts, mon fils y passait, il aurait pu être dans la rame, tous les jours il passe à cet endroit, il n’a plus envie d’aller travailler.
Nous sommes sur ce blog pour trouver des solutions et non pas pour se chamailler dans un bac à sable.
Ceci dit James vous avez bien fait de relever les points que vous citez un peu plus haut, je les avais moi-même mentalement épingler, cependant, je pense que vous avez oublié le principal.
Les banquiers centraux se demandent si ne serait pas oportun d’investir les monnaies citoyennes, s’ils en sont arrivés là c’est que réellement ils ne savent plus quoi faire. Les dinosaures s’adapteraient-ils? …. vers la miniaturisation (oiseaux) en abandonnant leur gigantisme.
Bon d’accord, je pousse le bouchon un peu loin… mais qui sait, y a pas de fumée sans feu.
Enfin bref, si vous examinez le site de François Roddier vous vous apercevrez que la nécessité d’une deuxième monnaie est prouvée scientifiquement et même mathématiquement (là je décroche)
L’économie a besoin de deux monnaies comme un moteur à explosion a besoin de deux températures (explosion et échappement), comme un arbre à besoin du jour ou de la nuit.
Si on lâche une pierre elle tombe, personne ne trouvera rien à redire c’est le principe de la gravitation universelle, on peut remonter la pierre le mouvement est réversible, tout le monde le comprend et personne n’en réchappe.
L’énergie qu’il a fallu pour remonter la pierre est dissipée une fois pour toute, c’est irréversible mais personne ne tient compte de l’irréversibilité de cette dissipation.
L’économie est toujours basée sur le mouvement mécanique réversible aujourd’hui avec la thermodynamique il faut envisager son irréversibilité.
On pense qu’on peut revenir en arrière, mais c’est impossible, ce qui prévalait avant n’existe plus
@ vigneron
Meci pour le lien, mais c’est marrant, ce collapse de la modernité arrive en même temps que le pic pétrolier. Et oui, encore cette vielle fixette qui me tient au corps.
@Michel Lambotte
Justement Michel, ces monnaies complémentaires portent bien leur nom. Même si elles ne peuvent pas tout résoudre, elles sont là pour co-exister avec la monnaie conventionnelle.
Vous signalez François Roddier dans votre message, et je rajoute quelques réflexions tirées de son livre « Thermodynamique de l’évolution » dans la continuité des échanges précédents.
Supposons le scénario d’un organisme mondial chargé de contrôler la monnaie. Il essaye de résoudre la crise devenue mondiale.
Deux tendances opposées s’affrontent :
la mondialisation de l’économie avec la création d’une monnaie mondiale unique, et sa régionalisation avec la création de monnaies régionales.
D’une économie internationale on revient à une multitude d’économies locales, chacun cherchant son indépendance (caractéristique des processus d’effondrement). Les grandes structures sont remplacées par des petites. Les grands arbres sont remplacés par une végétation basse, les dinosaures par des petits mammifères.
… Il devient nécessaire de produire localement ce que l’on ne peut se procurer ailleurs. Fini le chômage. Les initiatives régionales se multiplient. Devenues autonomes, les régions développent des solutions locales, adaptées à chaque région, afin de résoudre un problème global commun à l’ensemble de l’humanité.
De même que les petits mammifères se sont développés avant l’extinction des dinosaures, les modes de vie de la société future sont déjà là, mais dans un stade embryonnaire. Ils se développent avec la vie associative. C’est l’agriculture paysanne face à l’agriculture industrielle, les marchés locaux face aux grandes surfaces, les coopératives face aux multinationales. Après l’effondrement, ces solutions locales se mettent d’un seul coup à proliférer. Le travail manuel est remis en valeur.
Les oiseaux sont des petits dinosaures qui ont changé de taille. Et c’est bien ce que devraient faire nos méga banques qui ruinent les populations à chaque fois qu’il faut leur sortir la tête de l’eau, une sorte d’acharnement thérapeutique absurde de ces brontosaures modernes.
La population des dinosaures s’est maintenue de façon stable pendant 160 millions d’années et il a fallu une perturbation importante (une météore) pour faire basculer l’évolution en faveur des mammifères encore plus dissipatifs d’énergie, selon François Roddier.
Les dinosaures se seraient éteints faute de nourriture. Nos démocraties libérales pourraient s’éteindre faute de pétrole.
Mais le cerveau global, toujours bien vivant mais tiraillé par la faim, sort peu à peu de son cauchemar. Il se réveille et l’humanité toute entière se réorganise. L’étape suivante est une symbiose d’individus formant un organisme vivant unique.
De même qu enous sommes des organismes multicellulaires, l’humanité sera un organisme multirégional. Peu à peu l’humanité va former une symbiose de tous les êtres humains comme notre corps forme une symbiose de toutes nos cellules.
……
En ce moment, nous sommes dans une pérode de transition et on peut imaginer que les « élites », dans leur égoïsme suprême et sentant leur mort prochaine, opteront pour des solutions plus durables pour épargner leurs lignées, même si de nombreuses extinctions sont annoncées.
Pour ce qui s’est passé à Bruxelles, oui, bien sûr qu’il y eu assez de scalps.
Bonjour James
Merci de ce long commentaire auquel j’adhère totalement.
Il me semble que les dinosaures se sont « miniaturisés » quand la forêt carbonifère a atteint l’épuisement du CO2 dans l’atmosphère.
La forêt de feuillus est apparue et a recyclé une matière première qui était devenue rare, c’est rès bien expliqué par Connard Schreiber http://colloquebrf.enfa.fr/diaporamas-brf/Schreiber.pdf http://colloquebrf.enfa.fr/brf-it005.php
Nous sommes exactement dans le même cas pour le pétrole.
La thermodynamique et le pétrole se confondent d’où la necessité d’une économie singeant la thermodynamique.
Nous avons besoin d’une économie de marché interationnale (source chaude $,€, £ etc..), une économie locale axée sur la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables ( source froide: monnaie locales, ça, tout le monde l’oublie).
Le tout régulé par un taux de change (régulateur à boules utilisé par James Watt)
C’est cela qu’il nous faut construire.
« C’est cela qu’il nous faut construire. »
——————————-
En effet, et entre autres…
Plein de gens ont déjà réfléchi, et écrit des tas de bouquins, depuis WW2 sur « ce qu’il faudrait faire ».
Là n’est donc pas le problème, sinon ce serait résolu.
Hélas les aficionados de « Demain » ne veulent pas voir le Problème, éblouis qu’ils sont par la magie de ce film.
Qu’ils aillent plutôt voir « Merci Patron » à titre de « mise en bouche ».
Et peut être finiront ils par comprendre qu’il faut d’abord contrôler (se rendre collectivement propriétaire) les Ressources primaires, pour Pouvoir faire ce qu’il faudrait faire…
Économie.
Leçon N°1, essentielle et parfaitement ignorée. (la propagande libérale n’y est pas étrangère)
——————————–
Des propriétaires privés ne peuvent – que – défendre des intérêts privés (sauf exceptions « charitables »).
S’ils coïncident avec l’intérêt général, c’est soit purement fortuit, soit contraint par la loi (en voie de disparition)
Car ce sont 2 logiques totalement différentes.
Si bousiller la planète est de l’intérêt de proprios privés, ils la bousilleront.
Si exterminer ses habitants permet de gagner en compétitivité, ce sera fait. Celui qui s’y refuse sera même éliminé par la concurrence.
(Cela concerne aussi le secteur public en concurrence avec le privé)
Si détruire des entreprises, gaspiller de l’énergie ou de quelconques ressources (logements), est de leur intérêt,
ce sera fait.
De même exploiter les non propriétaires au maximum de ce qu’ils peuvent se saigner.
———————
Seule la propriété collective des Ressources primaires (ce qui n’est pas contradictoire avec l’entreprise privée, bien au contraire!) peut permettre de promouvoir les intérêts collectifs et les intérêts particuliers – de tous – immédiats et de long terme.
C’est un passage obligatoire (mais bien sur pas suffisant)
Nous sommes très loin de l’avoir admis, et on se perd dans d’interminables recherche de fausses solutions, dans tous les domaines.
C’est LE point bloquant.
Merci Michel, je ne suis pas spécialiste de l’agriculture mais ceux qui travaillent la terre et font pousser toutes sortes de choses sans les considérer juste comme des marchandises (travail abstrait) sont les nouveaux aventuriers qui changeront le monde, avec d’autres, tous ceux qui ont compris que les valeurs de demain (je ne fais pas allusion au film Demain) seront directement inspirées de la nature.
J’ai regardé la page que vous avez mis en lien, qui schématise ce qu’est techniquement l’agriculture durable. C’est de la haute technologie, de l’innovation que des agriculteurs dans le monde entier semblent partager, de plus en plus nombreux, dans plus de 130 pays ! Ce n’est donc pas du tout Bisounours ni utopique.
On sait aussi que la faim dans le monde est avant tout un problème politique et le développement durable ne concerne pas que l’agriculture. Le message à comprendre est :
nous sommes tous membres de la communauté mondiale. Ce qui doit être maintenu et préservé dans une communauté durable, ce n’est pas la croissance ou le développement économique, mais tout le tissu de la vie dont dépend notre survie à long terme. Comme cela est également exprimé dans l’article signalé par Vigneron : « la préhistoire de l’humanité est sur le point de se terminer…. mais désormais il est aussi possible que nécessaire pour l’humanité de procéder d’une « seconde humanisation », cette fois consciente. »
Changement de paradigme dans la conscience environnementale. Redonner du sens à nos actes qui n’en n’ont plus.
Demain, nous ne chercherons plus le bonheur dans la possession de biens matériels mais dans la satisfaction que procurent des relations épanouissantes. Changement de valeurs pour mettre un terme au pillage des ressources naturelles et inverser la progression de l’extinction des espèces, de la pollution et du changement climatique.
Un exemple concret mieux expliqué par ceux qui planchent sur le sujet mais qui me semble simple à comprendre : le changement de taxation.
Aujourd’hui on taxe le travail, l’épargne et l’investissement et on subventionne certains secteurs qui polluent et dégradent l’environnement. On accorde également des milliards de subventions aux agriculteurs afin qu’ils ne cultivent pas leur terre.
Si on taxe les ressources non renouvelables, si l’on arrête les subventions perverses, on arrête les lobbys pervers.
Si l’on ne taxe plus le travail, les revenus et les salaires, on baisse le coût du travail, les concurrents seront forcés d’emboîter le pas pour rester compétitifs. Petit à petit (temps d’adaptation) se met en place naturellement une sorte de cercle vertueux, sans violence, loin des fumisteries du genre la révolution verte qui n’a profité qu’aux grandes firmes sans scrupules.
James,
Vous restez dans le cadre capitaliste. Avec un système de taxation pour favoriser tel ou tel comportement, vous n’irez pas loin, et ça finira par une usine à gaz.
Il est IMPOSSIBLE de résoudre un problème COMPLEXE en le prenant par un bout de l’intérieur.
Jamais on ne fait ça chez les scientifiques (les sérieux du moins) (sauf si on ne peut faire autrement, comme après un accident de centrale nucléaire…)
Seule la gestion collective des Ressources primaires…
Ok, ça fait 9874 fois que je le répète, mais toujours incompris, et vais donc tenter une illustration:
Prenons n’importe quelle grande entreprise. Renault, Airbus, Total, la BNP, qui vous voulez.
Vous remarquerez que leurs actionnaires centralisent (!) toujours la gestion des Ressources collectives (!) de l’entreprise dans une Direction Générale.
C’est indispensable pour maximiser l’intérêt collectif (!), et individuel des actionnaires, qui sont, par ailleurs, libres (!) de leur activité personnelle!
Ben pour l’entreprise Monde, ou Europe, ou France, ou Belgique, il faut faire la même chose. D’ailleurs c’est ce qu’on fait déjà dans les potagers collectifs.
Notez que jamais on ne laissera les multiples établissements, ou services, d’une grande entreprise se faire concurrence, … sauf à sciemment vouloir éliminer certains.
Notez que jamais on ne laissera un établissement,.. libre de faire ce qu’il souhaite, sans s’assurer que ça va dans le sens de l’intérêt général.
Imaginez, par exemple, les services financiers, jouer avec le fric de l’entreprise, dans leur intérêt propre, et au détriment des objectifs fixés par les actionnaires!
Et bien c’est ce que fait le monde de la Finance, sur la planète Terre…
Imaginez que tel ou tel établissement gaspille les ressources de l’entreprise, ses machines, ses matières premières, ses stocks, dans son propre intérêt, au détriment des objectifs fixés par ses actionnaires! Et bien…
Sur la Terre, ou à l’échelle d’une Nation, ou localement, les actionnaires doivent être le Peuple, … et non pas des proprios privés …
Est ce plus clair?
@Dominique Gagnot
Ca ne veut rien dire « les actionnaires doivent être le Peuple ». C’est encore plus démago que ce que nous servent nos politiques impuissants censés diriger une abstraction Peuple.
@Dominique Gagnot
Il est IMPOSSIBLE de résoudre un problème COMPLEXE en le prenant par un bout de l’intérieur.
………………..
Et vous parlez de complexité sans n’y rien comprendre.
James,
« Ca ne veut rien dire « les actionnaires doivent être le Peuple ».
————————-
Ok. Dites plutôt que vous ne comprenez pas ce que je veux dire par là.
Avant d’aller plus loin, admettez vous que nous sommes colocataires de passage de la planète Terre, et qu’il est de notre devoir de préserver ses Ressources dans l’intérêt des générations présentes et à venir ?
Sinon, inutile de lire la suite.
Si oui, c’est précisément le rôle du conseil d’administration des entreprises, qui représentent leurs actionnaires!
C’est pourquoi je dis que les peuples (si vous préférez à « le Peuple ») doivent être les actionnaires de l’entreprise Monde, (ou Europe, ou etc.)… Est ce ok ?
Dominique, vous embrouillez ce qui est simple en utilisant des mots à multiples sens
Etre co-locataires de passage sur la planète, et préserver ses Ressources dans l’intérêt des générations présentes et à venir, c’est ce que nous sommes nombreux à exprimer sur le blog de Paul Jorion.
D’ici à faire vos raccourcis simplistes sur les Ressources primaires, non !
@ James
« Demain, nous ne chercherons plus le bonheur dans la possession de biens matériels mais dans la satisfaction que procurent des relations épanouissantes. »
Relations épanouissantes avec d’autres mais aussi avec de nouveau concepts.
Parfaitement d’accord, en ce qui me concerne c’est déjà fait.
Avec derrière moi une carrière de technicien dépanneur, demain n’existe plus, c’est maintenant tout de suite qu’il faut trouver une solution même provisoire qui peut être améliorée, (on ponte, on swicht on remplace ) et sans précipitation.
Le mot demain est dangereux dans le sens où il nous déresponsabilise, ben oui on peut attendre demain, mais c’est quand demain?
En ce qui concerne le changement de taxation, j’avais écrit ceci il y a environ une dizaine d’années.
http://users.cybernet.be/Michel.Lambotte/autre.html
Cela a pris beaucoup moins de rides que moi.
Si vous examinez le site, vous pourrez vous apercevoir que j’ai réalisé la machine dans le cadre de l’autarcie, de la prosommation que j’appelle créalisation (celui qui utilise ce qu’il a créé) qui doit aussi faire partie du nouveau paradigme, ce qui est hors marché.
C’est sans importance si cela n’a pas encore abouti, dans le sens où j’expérimente le jardinage sous couvert en espérant lever la contradiction entre le travail du sol et le non travail, où faut-il arrêter le curseur nul ne le sait encore, une grande quantité de facteurs entre en ligne de compte.
Tout cela est tellement passionnant
James,
« D’ici à faire vos raccourcis simplistes sur les Ressources primaires, non ! »
———————
Il ne s’agit pas de raccourcis simplistes, mais de la conclusion d’un raisonnement logique qui vous échappe.
J’ai expliqué ça dans le lien ci-dessous, que manifestement je devrais donner plus souvent.
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_5639f75b29dcf.pdf
Si je vous casse les pieds, comme déjà à pas mal de monde sur ce blog, n’hésitez pas à le dire.
Au moins je n’aurais pas de remord à vous laisser, vous et vos convictions prémâchées avec Lambotte, puisque inébranlables.
J’espère que d’autres auront plus de succès…
Intuition, passion, sincérité vous caractérisent Michel, malgré les innombrables défauts que vous revendiquez 🙂
Je parlerai de votre aérateur ASTM à quelques rares personnes de ma connaissance susceptibles d’y prêter oreille, sensibilisées par ce sujet ô combien passionnant comme vous dites, même pour les non initiés. Ca fait plaisir de découvrir vos pages, on a l’impression d’une ferme détermination qui n’impose rien
Ce qui vous échappe Dominique c’est que vos souhaits sont du type Bisounours, ironiquement ce que vous martelez et reprochez à longueur de messages depuis des années à tous ceux qui échangent des réflexions sur ce blog, jusqu’à en stériliser les potentielles modestes solutions ou pistes de solutions.
Nous sommes tous conscients ici de ce que vous citez « La Terre appartient à tous. Nous n’en sommes que les locataires de passage. » Mais vous raisonnez avec une logique de robot qui fait abstraction de l’infinie diversité des humains et des sociétés qui habitent cette Terre
Etrange, vous qui convoquez la complexité qui est pourtant à l’opposé de votre approche. Déterminisme stakhanoviste, pour inventer une expression qui décrirait bien cette approche.
@ Dominique Gagnot dit : 23 mars 2016 à 22:37
« Il ne s’agit pas de raccourcis simplistes, mais de la conclusion d’un raisonnement logique qui vous échappe. »
Tu as raison, les ressources primaires sont essentielles à la vie, dès lors qu’elles permettent d’accéder à ce qui fait ce que nous sommes, c’est-à-dire un organisme fait de matière et de consommation d’énergie. Mais si les organismes vivants sont dépendants de bien matériels, ils sont aussi grandement dépendants de biens immatériels que sont certaines règles de droit élaborées démocratiquement et transmises au sein de nos civilisations occidentales «héritières » de ceux qui nous ont précédé.
Or ce que nous héritons, ce sont à la fois, lorsqu’il y en a, des biens matériels procurant des ressources primaires, mais aussi des biens immatériels, notamment des règles de vie et de façons de bien se comporter ensemble. Ce sont ces éléments immatériels que tu veux changer par un tour de passe-passe, consistant à dire : « cessez de vous appartenir et d’être libres et décidez démocratiquement de confier ce pouvoir à une autorité qui décidera de tout à votre place pour le bien commun »
Ne nous prendrais tu pas pour plus naïfs que ce que nous sommes ?
James
« Ce qui vous échappe Dominique c’est que vos souhaits… »
——————————–
Vous comprenez ce que je dis de travers, vraiment de travers.
Je n’exprime pas des souhaits, mais des faits.
Quand on dit que la Terre est ronde, on n’exprime pas un souhait, on exprime un fait.
J’exprime des faits, à partir desquels je déroule un raisonnement logique, qui aboutit a une conclusion donc logique.
A savoir que les Ressources primaires doivent être propriété de la collectivité, et non pas privatisées.
C’est donc une condition absolument nécessaire pour bâtir un Autre monde…
Le plus étonnant est que en local, (association, …) vous adoptez d’emblée ce concept de collectivisation des ressources primaires!
Mais on dirait qu’une barrière psychologique vous interdit de penser à des niveaux supérieurs, comme si vous vous heurtiez à un principe religieux (la propriété privée est sacrée ?)
Collectiviser les Ressources primaires semble simpliste, tout comme affirmer que la Terre tourne autour du Soleil.
Mais l’admettre est révolutionnaire et ouvre un champ immense de nouvelles possibilités.
C’est pour ça que j’insiste lourdement….
Tant que ce préalable n’est pas admis, il est impossible d’aller plus loin, et c’est bien dommage car en attendant on s’enlise.
Dominique, vous partez d’un fait, la Terre est ronde par exemple, pour ensuite y développer votre logique, et vous vous perdez en route.
Il ne suffit pas de partir d’un fait pour pouvoir affirmer ensuite que le raisonnement, lui, tient la route, et l’asséner toutes les cinq minutes sur ce blog.
On ne gère pas un jardin de la même manière que l’on gère la planète.
D’où tout l’intérêt d’une approche à la fois globale et locale pour comprendre ce monde actuellement en phase de transition, et tirer si possible notre épingle du jeu, localement, dans ce monde global.
Je reprends la phrase particulièrement intéressante de la vidéo initiale :
« Comment voulez-vous que l’on puisse décider du bien commun s’il n’y a pas de volonté commune; Il faut un réapprentissage de la démocratie.
Le bien commun : ça ne peut pas être contraint, ça doit être voulu.
La Monnaie citoyenne pour les « villes en transition » : monnaie de secours dans un territoire de vie »
Le mot Territoire est important, territoire de vie, projets communs, convergences …
Dans cette vidéo, il est question de passer de chenille à papillon, pas de collectiviser les Ressources primaires de la planète ! Il s’agit de transformer progressivement la société et non pas d’une révolution brutale, même s’il y a urgence, et même s’il est bien tard pour la prise de conscience.
Quant à nos soi-disant élites, elles ont démontré leur capacité de nuire donc votre tyran providentiel, merci bien !
« Mais vous raisonnez avec une logique de robot qui fait abstraction de l’infinie diversité des humains et des sociétés qui habitent cette Terre »
—————————-
Oui, un robot dirait la même chose.
Si je fais abstraction de la diversité des humains etc., c’est parce que la Terre et ses Ressources sont un bien commun, ou encore une « propriété » collective de l’humanité (c’est évident, non?), et ça c’est indépendant de la volonté des humains. C’est un fait.
Or, c’est un fait qui a toujours été nié, au profit des plus forts qui se les ont appropriés, à travers des guerres, et des lois – illégitimes donc – entérinant leur propriété privée.
C’est là la racine des problèmes actuels, qui empêche d’y trouver des solutions.
Et on ne veut pas le voir, comme si nous avions été conditionnés pour n’y prêter qu’une attention distraite, comme si ça n’avait pas plus d’importance que ça, alors que c’est fon-da-men-tal.
James,
Ok, sauf que les solutions que vous proposez se heurtent rapidement à des intérêts privés, qui interdisent de les généraliser.
Pour rester dans l’agro, comment voulez vous que des propriétaires terriens, par exemple, qui exploitent n’importe comment, ou laissent à l’abandon, adoptent vos principes s’ils n’y trouvent pas leur intérêt?
Pour ne citer que cet exemple car il en est de nombreux autres. (destruction d’entreprises indispensables sous divers aspects, ou au contraire préservation d’activités inutiles, polluantes, massivement gaspilleuses… mais profitables, etc)
On peut remplir des pages…
Les propositions de « Demain » sont de doux rêves.
Elles ne peuvent rester que marginales, et d’effet négligeable devant l’immensité des problèmes, à défaut de collectiviser…
———————————
Quant à nos soi-disant élites, elles ont démontré leur capacité de nuire donc votre tyran providentiel, merci bien ! »
————————–
Mais c’est un autre problème ça!
Si l’on collectivisait les Ressources…, il est évident qu’il faut une entité bien différente de nos actuels gouvernements!
Ne mélangez pas tout.
@ James
Merci pour ces compliments qui me font très plaisir.
Vous dites ceci:
« on a l’impression d’une ferme détermination qui n’impose rien »
Pas si ferme que cela, je laisse des tas de portes ouvertes, même que ma moitié me le reproche assez souvent en fait, je suis bordélique.
C’est à partir de 1980 que j’ai commencé à prendre conscience de ce que j’écris à présent.
Au début, je voulais à tout prix convaincre, je ne récoltais que sarcasmes et oppositions. Puis quelqu’un ma dit, le monde ne change pas c’est toi qui change.
A ce moment là j’ai compris que le monde changera quand les circonstances lui demanderont, que cela ne sert à rien d’imposer quoi que ce soit. Il faut juste dire et montrer les choses et si elles sont valables d’autres pourront s’en inspirer. Si cela ne se passe pas alors il faut se remettre en question et changer de cap.
» le monde ne change pas c’est toi qui change. »
————————————-
Notez que lors des révolutions du 18èm le monde a changé, parce que des minorités ont poussé dans le « bon » sens.
A cette époque, pendant que certains convoquaient une Assemblée constituante, vous, vous seriez resté à améliorer votre grelinette, convaincu que le monde ne change pas…
Pris sur le fait Dominique. Vous savez ce que c’est que l’effet papillon, et l’effet contagion et les émergences ? C’est ça la complexité. Une grelinette dans un potager multiplié par des millions, ça fait des millions de potagers fertiles si la grelinette est efficace et le principe adopté. Par contre, une révolution dont personne ne veut, ça fait plouf.
James,
Croyez vous que les grands problèmes du monde (inégalités croissantes avec tout ce que ça génère: guerres, terrorisme, misères,) la dévastation de l’écosystème (réchauffement, pollutions, épuisement des ressources) vont se régler avec des grelinettes ?
Comme Jorion et d’autres, je suis convaincu que si on ne parvient à une Révolution, qui ferait plouf, il en sera finit de notre espèce.
Vous ne mesurez pas l’étendue du problème.
Il est HénOrme, dans toutes ses dimensions. Et demande un changement de Système économique à tel point radical, qu’il est encore inimaginable.
Ce qui demande de chercher, c’est un minimum, non?
Et pour moi il clair que après l’abandon du droit du sang, il y a 225 ans, il faudra abandonner le droit de la propriété privée. Il n’y a pas d’alternative.
Les grelinettes, même par milliards, n’y changeront rien.
Je devrais toujours préciser qu’il faut « remplacer la propriété privée par la propriété du droit d’usage (des Ressources primaires seulement). La propriété privée est conservée pour tout le reste… »
Ce qui n’a rien à voir avec un régime communiste tel qu’on l’entend.
« une révolution dont personne ne veut »
—————————–
Je vais vous étonner, mais moi non plus je ne veux pas de révolution! J’ai tout ce qu’il me faut dans le monde actuel, merci.
La question n’est pas de savoir si on en veut ou pas.
Dans tous les cas il y aura une Révolution : au minimum ce sera la disparition de l’espèce.
Avez vous demandé aux gens s’ils souhaitent la disparition de l’espèce ? …
@Dominique. Des révolutions il y en a en permanence, mais dans vos incantions il s’agit d’une révolution impossible. Si on suivait votre logique, on arrêterait même de respirer car respirer ne permet pas de collectiviser les Ressources primaires. Vous croyez vraiment que l’on n’a pas conscience de la situation ? Et vous croyez être le seul à réfléchir ? Vous allez vous battre avec un lance pierre contre des forces armées jusqu’aux dents qui peuvent vous désintégrer sur le champ ?
Et arrêtez de persifler sur les potagers et les grelinettes, au moins ils font des choses concrètes et ils auraient certainement beaucoup à nous apprendre, surtout quand il n’y aura plus de supermarchés pour acheter des poireaux et des carottes
@ Dominique Gagnot dit : 24 mars 2016 à 15:50
« La propriété privée est conservée pour tout le reste… »
J’ai relu ton projet, tel que défini ici : http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_5639f75b29dcf.pdf , et je n’y ai rien trouvé qui pourrait constituer le début de ce que tu énonces comme « tout le reste »
Dans ce « tout le reste », l’exploitation des êtres humains en tant que producteurs ou consommateurs de richesses marchandes, serait elle permise ?
Plus j’essaie d’imaginer où tu veux nous mener, plus j’entrevois un régime totalitaire qui laisserait la part belle à ceux qui se seraient hissés au sommet, comme ce fut toujours le cas depuis que le monde est monde. Qu’elles garanties et moyens prévoies-tu de mettre en place pour éviter de tomber dans ce travers ?
jducac,
Je n’est pas détaillé, mais la phrase ci dessous signifie que des entreprises privées, et libres, s’établiraient spontanément, pour répondre à la forte demande des besoins sociaux et écologiques de toutes natures, financés par la Rente…
Autrement dit ce serait comme actuellement.
Toujours par recherche du profit, au lieu de faire des trucs stupides, elles seraient, conduites à faire des trucs intelligents.
Qu’est ce qui te dérange là dedans ?
« La remise en état de l’éco-socio-système serait le principal secteur d’activité, entrainant la création de nouvelles entreprises, et offrant de très nombreux emplois. »
James,
Je ne comprends rien de votre dernier post.
Pourriez vous préciser ?
Sinon, ma proposition est un objectif – qu’il faut avoir en tête, et que personne, à ma connaissance n’a encore étudié.
Les gens (du moins ceux qui se portent encore bien, comme vous semble t’il) sont encore inconscient de l’impasse catastrophique ou nous sommes.
Il faut attendre des catastrophes d’ampleur suffisante et qui les touche directement pour qu’ils se réveillent.
Ceux qui voient le danger sont catalogués prophètes de malheur, et ignorés.
En espérant qu’il ne soit pas trop tard…
jducac,
« je n’y ai rien trouvé qui pourrait constituer le début de ce que tu énonces comme « tout le reste » »
—————————
Tu serais propriétaire de ton compte en banque, de ta bagnole, de tes mobiliers, de ta chemise, etc
et du droit d’usage de ta maison que tu utiliserai librement comme actuellement.
Ou est le problème ?
Dominique Gagnot : 25 mars 2016 à 10:45
Je ne comprends rien de votre dernier post.
Pourriez vous préciser ?
… La remise en état de l’éco-socio-système serait le principal secteur d’activité
……………………………………….
Dans un autre monde on vous imprimera un dictionnaire en 5 volumes, qui de la page 1 à la dernière dira : les Ressources primaires, les Bisounours, les Ressources Primaires, les Bisounours ….
Donc, ceux qui ont déjà mis ça en place depuis longtemps, la remise en état de l’éco-socio-système, sans attendre Dominique Gagnot sont des Bisounours, même s’ils sont déjà des millions de par le monde à faire leur révolution en douceur et à remettre en état les sols grâce à leur technologie à la fois ancestrale et de pointe. Ils ont leurs grelinettes à eux, mais vous, vous tueriez dans l’oeuf toute initiative échappant à votre illusion collectiviste sauce stalinienne.
Lisez le document de Michel Lambotte et vous comprendrez qu’il a … tout compris et n’a pas besoin de vos leçons qui ne sont qu’illusion d’objectivité mais qu’habilement, vous prétendez scientifiques de temps à autres, pour tenter de crédibiliser votre discours qui ne tient pas la route
Oui, tant qu’on est dans une période d’apparente abondance bien peu ne bougent, et certainement pas ceux en haut de la hiérérchie qui commence pourtant a sérieusement se fissurer. Mais vous, vous imaginez qu’on peut remplacer une tête par une autre pour que ça change ?
Pour le reste, merci pour le Psittacisme que l’on a déjà lu et dit mille fois ici
James,
« … ceux qui ont déjà mis ça en place depuis longtemps, la remise en état de l’éco-socio-système, …
————————————
Oui, certes.
J’imagine qu’ils ont des activités professionnelles positives pour l’éco-socio-système, donc.
Combien sont ils ? Je n’en connais aucun dans ma région.
Tout ça pour dire que les gens dont vous parlez sont archi-minoritaires, et sans moyens. Avec ça …
Imaginez le Titanic.
Vous diriez qu’ils ne faut pas décourager ceux qui écopent avec des petites cuillères.
Il est vrai que l’espoir fait vivre.
James,
« Mais vous, vous imaginez qu’on peut remplacer une tête par une autre pour que ça change ? »
——————————
Non, pas seulement.
Visiblement vous n’avez rien lu de mes posts de ce fil, ainsi que les pdf.
Vous ne voulez pas savoir, et donc vous ne pouvez pas savoir! Et pourtant…
Dominique, informez-vous ! L’écodéveloppement est déjà en route et même s’il est bien tard et que bien évidemment nul ne sait ce qu’il adviendra de l’humanité dans les prochaines décennies tant le dérèglement est important partout, ces petites révolutions en douceur seront de toutes façons bien plus efficaces que vos sarcasmes idéologiques sur ceux qui s’activent à la remise en état de l’éco-socio-système avec leurs connaissances et leurs moyens.
Il y a aussi des équipes scientifiques interdisciplinaires qui s’activent et c’est en observant la nature qu’ils ont compris que bon nombre de nos problèmes technologiques ont été déjà résolus dans la nature elle-même par des moyens autrement plus efficaces que le seul déterminisme génétique. Ce n’est qu’un exemple et votre dédain pour les livres et ceux qui les écrivent ne vous permet pas de comprendre qu’il se passe des choses ailleurs que dans votre compte rendu pdf.
James,
Oui, je sais que 0,1% (environ) des budgets planétaires sont mis dans l’éco-développement. (1% si ça vous fait plaisir)
Sachant que 90% va à des activités dévastatrices.
1% face à 90% c’est quasi négligeable.
Un peu comme des colibris pour lutter contre un incendie alimenté par des lances flammes.
La seule méthode réaliste d’inverser le cours des choses est que 90% des activités soient consacrées à la remise en état de l’éco-socio-système. Et ce ne sont pas de dérisoires initiatives individuelles qui vont vaincre l’ennemi.
C’est comme à la guerre: il faut mobiliser le pays, le continent, le monde entier pour avoir une chance.
Lorsqu’il faut faire la guerre on ne se contente pas de faire appel aux bonnes volontés équipées de grelinettes. Regardez les budgets militaires! …
Et si on arrive pas à mettre en œuvre un Système économique conçu pour réparer l’éco-socio-système, et non plus faire des guerres indispensables aux affaires, c’est foutu.
Disons que les actuelles initiatives pour protéger l’environnement ne font qu’un tout petit peu reculer l’échéance fatale. Ok, c’est toujours ça de temps de gagné…
Dans le pdf j’ai indiqué comment il serait possible de réaliser un tel système économique.
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_5639f75b29dcf.pdf
Personne n’en parle actuellement.
C’est normal. Avant qu’on parle d’un nouveau truc, ben on en parle pas. Et ceux qui en parlent passent pour des dingues.
Faites le test :
Imaginez comment, votre ancêtre, sous Louis XIV, aurait rigolé si on lui avait parlé de télévision, de voiture sans cheval, de voiture qui vole à la vitesse du son pour traverser les océans, etc…
Mais j’espère bien qu’en en parlant, ça finira un jour par se banaliser. De toutes façons il n’y a pas d’autre choix réaliste.
@ James
Bonjour,
J’ai un truc sur les bras
Cet après midi je suis allé dépanner une machine chez mon ex-patron (je suis retraité 4/5)
Les circontances on voulu que je parle du pétrole avec trois ouvriers qui m’écoutaient bouche bée.
Après l’exposé improvisé la question a fusé. Et maintenant qu’est qu’on fait? Et me voilà parti sur la thermodynamique de l’évolution, deux monaies obligatoires, monnaies locales, revenu de base, énergies renouvelables, agriculture de conservation et tutti quanti.
Un des trois m’a dit: on ne nous a jamais dit cela, faut mettre cela sur papier.
Pour qu’il s’activent et qu’ils comprennent qu’ils peuvent participer au changement je leur ai suggérer d’aller voir le film Demain en changeant le titre par « Maintenant, ici, tout de suite »
Voilà, si vous voulez participer au papier mon adresse mail est sur mon site.
Justement, pour mobiliser le pays, le continent, le monde entier il faut initier des mouvements, il faut des gens qui comprennent ce qu’est un écosystème, il faut des chercheurs, des scientifiques, des philosophes, des universitaires libres, des politiciens pas corrompus, des projets qui tiennent la route et fédérateurs qui ne soient pas juste des discours politiquement corrects. Vous, vous commencez par la fin, vous dites qu’il faut que 90% des activités soient consacrées à la remise en état de l’éco-socio-système et que cela se fera comme avec une baguette magique du simple fait de le dire. Et vous vous glorifiez en présentant ça comme une innovation qui va vaincre l’ennemi alors que ça fait des décennies que d’autres s’y emploient concrètement malgré les pressions de l’establishment.
Et vous, vous faites quoi à part vous moquer des grelinettes et des potagers ? Vous n’avez pas une personne qui vous suit et pas un tournevis pour commencer votre révolution. Mais vous voudriez décourager tous ceux qui agissent de par le monde. Elle est là la conscience en marche, pour changer de cap il faut commencer par changer nos valeurs qui changeront les règles du jeu. Et ce n’est pas un tyran providentiel qui changera les choses. C’est par une prise de conscience de l’humanité qui tarde à venir parce que les pouvoirs en place étouffent ces consciences. Avec votre approche idéologique vous renforcez ces pouvoirs.
ça ne sert à rien de chercher si derrière aucune structure n’est prévue pour développer et mettre en application.
N’importe quel entrepreneur sait ça.
@Michel
Réponse partie 🙂
Dominique, après tout, faites votre révolution et même sans la bénédiction de qui que ce soit, tant que vous en avez encore le droit
James,
Mon approche n’est pas idéologique, (le système actuel me va bien), mais elle découle d’un raisonnement purement logique, que j’ai exposé. Je pose un problème et cherche une solution.
Je ne suis pas – du tout – communiste dans l’âme!
Les individus se comportent – toujours – en fonction de leur intérêt propre. C’est une règle générale, jamais démentie. Les exceptions confirment la règle.
Il y a 3 options :
– l’option « si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main…. ». Ce qui n’a donc jamais marché, puisque l’intérêt individuel finit toujours par prendre le dessus.
– la force (dictature)
– faire en sorte que le système économique, de par ses structures, induise un comportement vertueux, de par l’intérêt que les individus y trouvent (tous).
Puisque vous me demandiez ce que je fais, ben j’étudie cette option, au niveau système!
Il s’agit bien d’une tournure d’esprit à adopter, qui amène déjà pour soi détente et sérénité… qui font tache d’huile.
Bien sûr, il est souhitable de mettre un brin de folie, d’espièglerie dans les idées et surtout beaucoup d’humour ce qui ne n’empĉhe pas leur pertinence.
« qui amène déjà pour soi détente et sérénité… »
Voui, effet « thermodynamique » et augmentation de « l’entropie », garantis… , ouffffff , ce matin chui « pétée » je sais plus où je suis…mdrrr, ça thermodynamite et ça fait du bien…JA a raison c’est un truc de maso… 😉
@Gudule
hum ! je pense que c’est le genre d’intermède qui est utile à tous…
détente++
Pour la petite histoire, un pépin m’a fait passer de la ceinture marron à la ceinture de flanelle…. ce qui m’éloigne des tatamis, mais pas de l’esprit aïki, précisément, comme vous le soulignez, dans son esprit originel où les « atemis de décontraction » n’ont même pas de raison d’être.
Sur le même tatami, dans l’esprit ci-dessus, la diversité existait: il y avait entre autres ceintures noires xx dan
un « mécanicien du mouvement » et un partisan du « ki », qui cohabitaient très bien, comme quoi … 🙂
Concernant les « grosses brutes », je m’attends à leurs objections… mais vous m’avez devancé. C’est bien un contexte où il faut sentir pour comprendre…
@Adoque
« Sur le même tatami, dans l’esprit ci-dessus, la diversité existait: il y avait entre autres ceintures noires xx dan
un « mécanicien du mouvement » et un partisan du « ki », qui cohabitaient très bien, comme quoi … 🙂 »
Exactement, surtout qu’on est tous là pour partager et apprendre, et avec humour, sinon, on s’emm… et que, en aïkido la compétition n’existe pas, ce qui met à mal les égos hypertrophiés.
Après, comme partout, il y en a qui ont le melon, qui braillent et qui se la jouent, bof, pas trés intéressant….plutôt casse bonbons, mais bon, ils finissent par se calmer où ils partent d’eux m^me .
Contente d’échanger avec un aïkidoka ; selon les clubs et la fédé, il y a des clubs où même si on a eu des soucis , physiquement, vous pouvez encore pratiquer; c’est le cas de mon club esprit sao Tome, ou m^me quasi à 4 pattes avec une cruralgie de folie ( javais fait que 2 séances de kiné) et une ceinture lombaire, ma prof, m’a dit, ok tu gardes ta ceinture et tu peux venir, fais comme tu le sens. J’y suis allée tout doux, je connais les mouvements, je me suis détendue, au bout d’un quart d’heure j’ai viré la ceinture, j’ai décollé et c’est parti, un vrai pied . Comme quoi..
J’en profite pour leur rendre hommage, et moulti bizz, je sais que fred lis le blog de temps en temps……. 😉
Pour ma pomme, ce fut hier, jusqu’en 1980, là : http://ecbelfort.com/crbst_12.html
Bon, le dojo était beaucoup plus petit, il fallait avoir la notion de l’espace, les murs n’étaient pas loin 😉
Le pèlerinage demanderait contraction du temps et de l’espace !
Quoiqu’il en soit, et c’est le point qui peut rester intéressant sur ce blog, c’est « l’éducation » que j’ai engrangé durant cette période où Serge Merlet nous laissait pratiquer dans son sous-sol aménagé en dojo le dimanche matin, en bonus !
L’ »éducation » que j’indique pourrait être illustrée par ceci:
» Vous me prenez pour un bisounours, c’est bien! Mais j’n’en suis pas un ! « :-)))
« c’est « l’éducation » que j’ai engrangé »
Je vois que vous en avez conservé des éléments importants. Perso je n’ai pas de problème physique majeur qui m’empêcherait de continuer et ce qui me plaît et me touche, c’est bien que quel que soient l’âge et la condition physique et les « moyens » matériels, cela reste une activité riche d’enseignements sur beaucoup de plans et notamment au niveau de la solidarité et du partage. Les plus fragiles ne sont pas exclus. Quand aux dans….vi, vi, je relativise…..de plus en plus, surtout depuis un stage avec Ikeda (8ème dan), un « monstre » de gentillesse, d’humilité, de simplicité et de générosité; édifiant.
Bref, c’est ouvert et généreux, l’absence de compétition n’y est pas étrangère….merci à vous.
Je rappelle donc que « Demain » n’aura pas lieu, car les friqués qui dirigent le monde en ont rien à foutre.
Quant aux autres ils rament en polluant/gaspillant à qui mieux mieux, pour ne pas se faire éjecter du Système.
A défaut ils finissent le plus souvent clochard, sans lendemain.
Ceci dit ça reste un bô film qui, par contraste avec le vrai monde, fait rêver dans les chaumières. (d’où son succès.)
Pour François Leclerc, à propos de la BCE. Un conseil : y réfléchir à deux fois avant de se gausser de Weidmann. Les bénéfices de la BCE c’est peanuts, certes, mais ce sont ceux des banques centrales nationales qu’il faut regarder. Et là, rien que pour la Banque de France, en 2014, on était à 4,81 milliards de bénéfice avant impôt, impôt sur le bénéfice qui a apporté 2,15 milliards au budget de l’Etat Français. A ces 2,15 milliards il faut évidemment ajouter les dividendes pour l’actionnaire, ce même Etat Français, soit 1,5 milliards. Total : 3,65 milliards, soit pas loin de deux points d’indice d’augmentation pour les fonctionnaires, exemple au hasard.
Pour 2015 les chiffres sont du même ordre (1,9 milliards d’impôt sur bénéfice).
http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021764679542-la-banque-de-france-a-degage-un-benefice-net-de-223-milliards-deuros-en-2015-1206834.php
Oh, je ne me gausse pas tant que cela de lui ! Je lui donne même raison sur un point : l’Helicopter Money élude les vrais problèmes. Mais de là à lui donner tous pouvoirs sur l’obscure machinerie de l’eurosystème, il y a un pas. Les actionnaires – les BCN – ont leurs prérogatives et on ne puise pas dans leur caisse comme cela.
Tous pouvoirs ? Ah bon ? C’est Weidmann qui commande à Francfort ? Sérieux ?
ACTION ! ZUT aux gens qui veulent rêver à tort et à travers….
En vrac, car merde, y en a marre !
Des jeunes ont entendu parler qu’au fond du jardin du lycée, il y avait une « deuxième école » avec ordinateurs et tout et tout. Les voici arrivés munis de gros feutres odorants écrivant des panneaux revendicatifs bourrés de fautes d’orthographe et parfois incompréhensibles. Demain, ils prévoient, comme dans d’autres écoles du coin, un blocus !!
Ceci a tourné au cours d’orthographe, puis, à l’analyse de cette foutue loi El Khomri et enfin, à l’écriture de slogans qui tiennent debout.
Ni la précarité ni la flexibilité n’avaient de sens pour eux…. Pourtant, hier, une élève regardait un autre jeune de son âge fouiller les poubelles, sac à dos vide accroché aux épaules et me disait : c’est là que je vois que tout va mal !
Je donne des instructions étonnantes pour les jeunes qui préparent le bac et leur BTS. Logés dans des studios, au mieux, des deux pièces, ils n’arrivent pas à réviser. Donc, je leur conseille d’installer une chaise dans la salle de bains ou de s’installer dans les toilettes. Nous nous racontons l’aventure chiottes instructives le lendemain, c’est assez drôle.
La gale a fait son grand retour dans les familles. Entre cours de français, rapport de stage ou histoire, voici les instructions « toilettes de chat ».
L’un d’eux me disait qu’il n’arrivait plus à écrire et j’allais l’engueuler pour sa paresse. Mais voilà, il avait une brûlure de la taille d’une paume de main en train de s’infecter. Sa toilette hebdomadaire avait mal tourné ; il s’était brûlé en chauffant l’eau.
Ah ah ! Rigolons rigolons rigolons ! Il ne faudrait surtout pas être rabat-joie !!!
C’est du vrac… que les gens bien continue leur petit bonhomme de chemin !
Oui Michel, des relations epanouissantes avec de nouveaux concepts, qui pour moi n’ont rien de nouveau de ce fait, c’est également ce que je vis dans l’aïkido au sein du groupe avec lequel je pratique la semaine. Le fait de le vivre déjà concrètement dans l’action et le partage, et ce à travers une, voire des activités, rend ces concepts réalistes et surtout tangibles et c’est trés important. Car il ne suffit pas de théoriser mais de bien d’être egalement dans l’action et la pratique de ce que l’on porte. Donc de l’incarner. Dont acte.
Merci à vigneron pour cet texte qui fait une analyse intelligente de la modernité, même si je ne suis pas entièrement d’accord avec sa définition de l’inconscient, que je trouve restrictive . C’est clair, le capitalisme se renouvelle sans cesse et ce quel que soit le régime politique qui croit le supplanter ; voire le supprimer. Sa « plasticité » est indéniable. Cela me fait penser à A Supiot et ses constats lucides relatifs à la gouvernance par les nombres.
En tout cas, cette conclusion lucide s’impose par son évidence et son actualité : « mais désormais il est aussi possible que nécessaire pour l’humanité de procéder d’une « seconde humanisation », celle fois consciente. »
Paul Jorion, France Bleu Armorique, 23 mars 2016 : » Les Turcs ne se sont pas occupés de nos guerres de religion. »
Ils auraient eu bien tort…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_franco-ottomane#Soutien_au_protestantisme_sous_Charles_IX
Récit d’un collègue pompier, pas dormi, de perm et le sourire la banane en racontant ça, ce matin, génial.. : ce collègue pompier a accouché une femme, en urgence, vers 8h du mat, qui faisait une hémorragie sévère, dans l’ambulance, une métrorragie plus exactement. Elle a failli y passer et le petit aussi, moins de deux…Il ont du arrêter le camion près d’un pont. Le médico arrivé rapido sur place ,les a immédiatement assisté, vu l’urgence en train de virer mort certaine, pour les 2, et tout le monde a pu être sorti d’affaire, un rayon de soleil…
« Oui j’ai essayé de dire que l’enfer était pavé de bonnes intentions……c’est une gageure ! »
Je plussoie, M Jorion, et ce n’est rien de le dire…..
Comment transmettre cette belle histoire aux Syriens et aux Grecs tant qu’on y est, ça leur mettrait la banane!
Faut savoir oublier les petits problèmes de l’existence.
Scènes de panique tranquille
HF Thiéfaine
« Valium, Tranxène, Nembutal, yogourts, acides?
https://www.youtube.com/watch?v=70hbtlN5-ow
@Dominique Gagnot
» il y a 3 options… «
…
Vous vous placez (peut-être à votre insu …?) en position de « fou du roi », ne pouvant, par constitution, changer de couleur…
Mais vous êtes utile, quoiqu’on en dise, au roi 🙂
… j’ajouterais, qu’il y a aussi le « fou de la reine » qui ne rencontrera jamais le « fou du roi »… peine perdue que s’y essayer.
Vous me direz, à juste titre, que c’est un jeu… d’échecs !
…
Et si nous essayions, comme le suggère Paul Jorion dans son dernier livre, de participer au jeux… gagnants 😉
C’est sûr, il faudra changer les règles du jeu, mais ne vaut-il pas mieux un effondrement contrôlé (un peu) à l’effondrement inéluctable tel qu’il se présente ?