Ouvert aux commentaires.
L’occasion vous est donnée à vous, lecteurs du Blog de PJ, de lire les messages de soutien qui me parviennent ici sous la forme de commentaires aux billets que j’ai consacrés à mon licenciement par la VUB. Vous restent inaperçus, les messages qui me sont directement adressés sous la forme d’appels téléphoniques ou de mails. À mon grand réconfort, j’en ai reçu plusieurs dizaines dont la teneur, malgré les variations dans la forme est très semblable. L’un, que je viens de lire, et à qui je viens de répondre, détone pourtant par rapport aux autres et j’ai envie d’en dire deux mots.
Dans ce message, il m’est reproché de m’en prendre à l’approche scientifique des faits économiques. Si cette perception est répandue, il faut impérativement que j’y réponde. C’est ce que je vais faire très brièvement ici.
Ce reproche, que je m’en prendrais à l’approche scientifique, m’est familier : je l’ai déjà entendu lors de la parution de mon Comment la vérité et la réalité furent inventées en 2009. En soumettant à un regard critique et dans une perspective historique les notions de vérité et de réalité propres à notre culture, j’aurais visé à saper les fondements de l’approche scientifique elle-même. Je l’ai dit à l’époque, mon objectif se situait aux antipodes : je vantais les vertus de cette approche pour notre compréhension du monde « sensible » qui nous entoure mais je m’en prenais vertement à ceux qui – souvent avec arrogance – dévoient cette démarche, je ne m’en prenais pas à la science mais à la science de mauvaise qualité, dans le but précis que cette qualité s’améliore.
D’une certaine manière, je bénéficie aujourd’hui d’une chance extraordinaire : mon licenciement brutal par la VUB coïncide quasi parfaitement avec la parution de mon Penser tout haut l’économie avec Keynes, où je m’efforce de mettre en évidence ce que peut être une réflexion scientifique authentique qui soit elle de bon niveau, par contraste avec ce qu’a à nous offrir la prétendue « science » économique. Je démontre à votre intention, vous, lecteurs ou lecteurs potentiels de mon ouvrage, que ce qui se fait passer aujourd’hui pour une science économique, n’est pas simplement faux et dogmatique, généré pour servir des intérêts vénaux, mais avant tout, médiocre. Je ne serais pas étonné que ce soit cela que l’on me reproche le plus.
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