J’ai souvent posé la question ici : pourquoi l’Europe entière doit-elle être alignée en permanence sur la politique prônée par l’alliance CDU/CSU, la droite dure allemande ?
On connaît désormais la réponse : en raison de l’absence totale de toute opposition.
L’opposition est enfin venue des Grecs le 25 janvier, lors de leur vote massif en faveur de Syriza. J’ai alors immédiatement attiré l’attention sur le fait que la Grèce bénéficierait du soutien des Etats-Unis (La carte secrète d’Alexis Tsipras, le 2 février 2015). Le Fonds monétaire international a apporté son appui en soulignant la non-viabilité de la dette souveraine grecque. La France enfin, est venue à la rescousse, très tardivement peut-être mais néanmoins effectivement. Il faut ajouter qu’Hollande et Valls n’ont pu se placer aux côtés des Grecs comme ils l’ont fait, sans l’aval d’Angela Merkel.
Face à eux tous, c’est Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, qui fait maintenant figure d’isolé. C’est lui qui incarne à la perfection la position CDU/CSU, selon laquelle le vote Non des Grecs dimanche dernier signifiait leur volonté de quitter la zone euro.
Le fait que l’Europe entière était alignée sur la politique de la droite dure allemande sans raison précise, apparaît maintenant en pleine lumière. Il suffisait pour y mettre fin que quelqu’un s’avise enfin de taper du poing sur la table. Merci les Grecs !
« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…