Gallipoli 1915

On commémore en ce moment le centenaire de la bataille des Dardanelles. Les Australiens en particulier s’y firent dégommer en masse et les petits-enfants et arrière-petits-enfants des joyeux massacrés des antipodes se plaignaient amèrement récemment qu’on leur déconseillait d’aller se recueillir sur la tombe de la chair à canon ancestrale pour cause de nouveau califat agressif.

L’un d’entre vous me demandait à ce propos si j’avais vu le film de Peter Weir Gallipoli (1981), du nom de la ville turque (originellement « Kallipolis ») sous le nom de laquelle la bataille est connue dans le monde anglo-saxon. Je lui répondais que j’avais ça dans ma cinémathèque mais ne l’avais jamais regardé.

C’est désormais chose faite.

Ce n’est pas la guerre de 14 dans la boue des tranchées, c’est la guerre de 14 sous le soleil de plomb des tranchées. Rien à envier apparemment. On vous dit : « Vous êtes la troisième vague d’assaut, préparez-vous ! », alors que vous venez de voir les deux premières vagues fauchées par les mitrailleuses du camp d’en face, ayant parcouru à tout casser dix mètres en terrain découvert. « Bonne chance, les amis, tous nos vœux vous accompagnent ! »

Je vous bassine ici à longueur d’années avec « la survie de l’espèce », alors que l’espèce en question est certainement la plus stupide, la plus bornée, de toute la planète. J’ai vraiment l’air fin !

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