Emmanuel Macron, ancien conseiller du Président pour les questions économiques et secrétaire général adjoint de l’Élysée, récemment renvoyé à ses chères études parce que ses précieux conseils n’avaient pas produit les fruits espérés (c’est le moins qu’on puisse dire) et porteur du message « l’économie c’est bien simple, c’est cyclique : si ça va mal, il suffit d’attendre que ça aille de nouveau bien », devient ministre de l’économie. Il connaît donc la recette : il lui suffira d’attendre que les choses s’arrangent.
Reprenant les mots de Frédéric Cuvillier qui a préféré passer cette fois-ci, plutôt que d’être reconduit dans son poste de Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche,
J’adresse au [nouveau ministre de l’Économie] et au futur Gouvernement tout mon soutien et mes voeux de réussite pour surmonter les difficultés que connait [v]otre pays.
28 réponses à “Le gouvernement Valls II”
Entendu sur France Inter ce soir que » les députés PS [non frondeurs] soutiendront le gouvernement car ils ne risqueront pas une dissolution, suicidaire pour eux [pour conserver leur siège] ».
Mais qu’est ce que cette « rente » politique de situation de « représentants » du peuple élus!
Ne serait il pas temps que les corps intermédiaires/ nous les citoyens s’impliquent franchement pour mettre les élus devant leurs reponsabilités de REPRESENTANTS de leur électorat (cf les mots d’Aurélie Filippetti) pour qu’ils ne votent pas la confiance au gouvernement Valls 2!
Ils ne sont pas assez fous pour se saborder … Tenir encore quelques temps leur permettra de toucher une confortable pension de retraite.
Macron est donc assez nul , puisqu’au gouvernement , il semble qu’il gagne 10 fois moins que dans le privé, là où il était !
Rectification : le député a pour mission de représenter la Nation.
Cela ne signifie pas qu’il puisse s’affranchir automatiquement des promesses faites à ses électeurs, mais qu’il lui faut les replacer dans un cadre plus collectif.
Reste le problème des promesses irréalistes ou démagogiques : un minimum de travail de lucidité de la part de l’électeur n’est pas inutile … sans quoi on tombe dans l’axiome selon lequel les promesses n’engagent qie ceux qui y croient 😉
Est-ce qu’on a une toute petite chance que Monsieur Hollande lise un jour ta lettre ouverte ? Comment réagirait-il alors ? Mais sait-il seulement de quoi il s’agit ? J’ai la candeur de penser qu’il lui reste un soupçon d’honnêteté intellectuelle…
(Pour ce qui est de Monsieur Gattaz, je ne me fais aucune illusion : il est l’idéologie faite homme, me semble-t-il. Mais peut-être que je me trompe et que Monsieur Hollande est encore pire que lui…)
On peut aussi lire cette lettre sans être convaincu … tout en restant honnête intellectuellement.
Gattaz n’a pas une mission de vérité mais de défense de certains intérêts spécifiques et il a le droit et le devoir de le faire , même très petitement et sans aucune envergure.
Le problème du gouvernement Hollande c’est qu’il y a des problèmes partout en Europe et dans le monde. La « croissance » en Angleterre est un artifice, l’Allemagne, trop dépendante de l’export, commence à ressentir les crises dans le monde, les Etats-Unis inondent les marchés avec de « l’argent » virtuel. pour éviter la mort clinique d’un système vermoulu……
Je pense que vu de ma position internationale, le gouvernement n’arrivera pas, malgré ses efforts bien intentionnés, à surmonter les difficultés que les gouvernement précédents ont accumulées depuis 40 ans (pour des raisons électorales). A mon avis, une dissolution de l’Assemblée Nationale est, à terme inéluctable, Hollande devra partir, il a perdu toute crédibilité, et cela non pas seulement en France.
Effectivement le reste du monde défend bec et ongle ses propres intérêts … et ne cherche pas à aider la France … c’était assez prévisible …
Effectivement , nos gouvernements successifs ont opté depuis 40 ans pour des solutions plutôt de confort … sous la pression des électeurs : la démocratie a été (-relativement- car l’électeur moyen souhaitait bien plus encore) ainsi respectée.
La note arrive.
PS/ Hollande a encore des cartouches avant la dissolution … et puis le terme arrive
Plutôt que de prendre en compte les dégâts faits par le départ de 3 ministres, et pas des moindres, le Président de la République persiste et signe : accepter M Macron, ancien gérant de la Banque Rothschild aux finances est purement incroyable. C’est bien plus qu’une erreur c’est un pied de nez à tous ceux qui tirent des sonnettes d’alarme. La France est dans le mur…
J’écrivais ceci dans L’allocution de M. Hollande, président de la République française, le lundi 26 mai à 20h
Il me semble que cela reste d’une très grande actualité.
Bonjour
« Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident »
Oui, mais on peut généraliser cette observation , et lui faire dire un peu tout ce qu’on veut …
Le tournant de la rigueur hollando-macronien peut être analysé ainsi comme un sursaut indispensable pour éviter une tendance un peu inconsciemment suicidaire de la France !
Le suicide c’est refuser de s’adapter soi-même à un changement d’environnement sur lequel on n’est pas en capacité de modifier.
Avec M. Basse nouveau conseiller aux Grands Événements faudrait-il s’attendre au prochain Grand Show « Des banquiers en guenilles nous decullotent » ?
de Valls I à Valls II, on est passé des amuse-gueule de droite à la droite dans notre gueule. Et c’est pas drôle.
Les banques on les ferme, les banquier on les enferme, comme disait l’autre !
Mais c’est vrai que c’est dommage de s’être mis en situation de finir en position à genoux devant les banquiers.
Bonsoir M. JORION,
Je me suis interrogé ce soir en écoutant France info, et je crois que j’étais sur un terrain anthropologique.Peut-être vous êtes-vous déjà exprimé sur le sujet…
M. VALLS justifiait sa politique prenant pour exemple l’Allemagne qui en est là aujourd’hui parce qu’elle a fait il y a 10 ans les réformes nécessaires… C’est là que j’ai bloqué.
Pourquoi une politique qui a fonctionné en Allemagne il y a 10 ans devrait fonctionner aujourd’hui en France, voir en Europe?
Si la politique menée en Allemagne a des résultats que les pays d’Europe envient, n’était-ce pas tout simplement parce qu’elle était efficace… sur les Allemands?
N’est-ce pas le principal enseignement à tirer pour les autres pays d’Europe?
Pour obtenir des résultats en France, ne faudrait-il pas mener une politique qui fonctionne sur les Français? Pas une politique qui aurait besoin de « pédagogie » pour être comprise, pas une politique qu’il faudrait bourrer dans le crâne des Français, mais une politique dont le sens serait capté tout de suite par le plus grand nombre, une politique presque naturelle pour le Français qui permettrait de mobiliser facilement l’énergie du pays pour obtenir des résultats?
Nous ne sommes ni allemands, ni européens, ni même américains. Nous sommes français. Nos ressorts sont particuliers. Pour bien faire fonctionner la société française, ne faudrait-il pas régler le mécanisme sur la Française, sur le Français. Ne sommes-nous pas perdus depuis que l’on veut faire de nous des Américains, des Anglais, des Allemands ou des Européens.
Evidemment, je parle de ceux qui réfléchissent en Français, indifféremment de leur origine, de leur religion, de leur taille, ou de je ne sais quel autre critère… quelque part, je pense aux Français dans leur cuisine.
PS:mon père avait tous les réflexes du Français populaire longtemps avant d’avoir sa carte d’identité française.
C’est vrai que nous ne sommes pas tenus de faire les mêmes réformes , et de la même façon que les allemands. Mais enfin la loi de la gravité y est la même que chez nous et réformer n’est jamais une partie de plaisir.
Cependant à présent que nous avons fait le choix d’une monnaie commune , la « purge » risque d’être ressemblante.
Ce commentaire assissinement acerbe de PIPOTIN dans Mediapart
Je vois aussi deux confirmations.
Le Français aime faire plaisir à son patron.
Le président des Français n’a pas pour patron, son électorat… Mais la finance internationale.
C’est pas un peu simple soit de faire de Macron un cheval de Troie de la finance internationale , soit de faire de Hollande un représentant caché de cette dernière ?
timiota
On verra bien où cela mènera. « Faire des économies », restrictions budgetaires dogmatiques en temps de crise économique, c’est du suicide programmé. Pensez aux répercussions sur les secteurs économiques; la spirale tire vers le bas. Il est étonnant que les « élites » se laissent séduire par des inépties pareilles.
Les phénomès sont nouveaux, les recettes sont antiques.
« Il est étonnant que les « élites » se laissent séduire par des inépties pareilles. » : ben, faudrait relire ‘L’étrange défaite’ de Marc Bloch …
La recette du déficit et de la relance est , elle aussi , assez antique …
De plus l’euro et l’ Europe l’interdisent à présent !
Mais atténuons un poil , car par rapport aux mesures démentes que notre gouvernement socialiste (et ses représentants) avaient appuyées en Grèce , nous sommes encore au paradis.
Rappelons que nous pratiquons la relance keynésienne par un déficit permanent sans cesse accru depuis 40 ans. Ces investissements auraient-ils été mal placés ?
Rappelons aussi que tout investissement crée en face une dette … et que celle-ci devient (qu’elle soit justifiée , anormale ou scandaleuse, là n’est plus la question à présent : trop tard ) intenable.
@ Zébu
Pour compléter Marc Bloch à ce sujet , lire ou écouter les explications lumineuses de Anne Lacroix-Riz qui oublie cependant de parler du poids considérable (même s’il s est atténué , un peu semble t-il -du moins dans l’expression-, les dernières années précédant la guerre) du courant pacifiste.
Les français voulaient alors tous, gagner la guerre sans la faire (pour des raisons disparates).
Un peu comme maintenant : sortir de la crise et d’un certain affaissement (même si on reste riche puisqu’on peut vendre la France ! ) , sans faire ni effort ni réforme.
Excellent !
Oui , Macron , le nouvel Attali.
Ceci dit, c’est un homme de qualité , qui n’a jamais travesti ses idées. Il aura eu le tort d’être le révélateur de la duplicité de son patron.
Ne soyons pas naïf en découvrant ce monsieur Emmanuel Macron au poste de ministre de l’économie, l’on vient seulement de le pousser en pleine lumière alors qu’il oeuvrait dans la pénombre de l’arrière boutique élyséenne. C’est lui l’instigateur de la politique de l’offre, on a dû lui dire « vas-y mon gars, montres-toi sur le devant de la scène et prends-toi aussi les tomates dans la tronche »!
La finance internationale cornaque les dirigeants élus des démocraties, c’est le cornac qui a la prétention de guider et commander l’éléphant qui est pourtant un animal intelligent et imposant mais n’utilise pas ses capacités pour s’opposer au cornac….
Quelque chose me dit que la bourse va être de très bon poil aujourd’hui 🙂
L’outrage généralisé et probablement justifié devant la nomination de Macron à l’Économie relègue hors des radars le fait qu’il est aussi nommé au Numérique.
Ce alors que les deux gouvernements précédents, aussi catastrophiques aient-ils été, avaient semble-t’il au moins une vague intuition que quelque chose émergeait avec le numérique et qu’il serait peut-être utile d’essayer de prendre en compte cette nouveauté – même si parfois cela pouvait se réduire à tenter de faire du vieux avec le neuf (http://reflets.info/quand-fleur-pellerin-finance-le-plus…/ par exemple).
La nomination de l’homme de Rotschild (pas vraiment à la pointe de l’inéluctable mouvement général de désintermédiation dont parle Laurent Chemlia) au Numérique, pour passée inaperçue qu’elle soit, constitue donc amha une régression majeure.